Elles tricotent pour les petits kangourous d’Australie Villeneuve-Loubet ()
L’idée leur est venue en voyant un reportage. Les couturières du Bel Age tricotent des poches pour les bébés marsupiaux dont les mères ont péri dans les flammes des incendies
Dans l’atelier des Espérès des couturières du Bel Age, les machines ronronnent déjà à plein régime. Et sur la grande table centrale, les petites mains découpent dans leur stock de tissus, avec précaution et concentration, des petits carrés. En quelques heures, elles vont tricoter des petites poches, dans lesquelles viendront se blottir de petits orphelins kangourous, ou koalas, sauvés des flammes en Australie. C’est en voyant un reportage sur les besoins des associations de protection animale australiennes, qui confectionnent ces poches pour accueillir les bébés kangourous dont les mères ont péri dans les incendies, que Guy Dubrulle-Pasquier, président du Bel Age villeneuvois, a eu l’idée de participer à cet élan de solidarité national. Et rien n’est fait au hasard. En effet, les gabarits des poches sont réalisés selon les indications fournies par le
Parc australien de Carcassone. C’est lui qui se chargera d’acheminer toutes les créations qui seront réalisées à Villeneuve-Loubet comme dans d’autres communes de France. « Les fleurs ? À l’endroit ou à l’intérieur ? Et la doublure ? Il faut qu’ils soient bien les pauvres doudous ! », « Pensez à bien mettre les coutures à l’extérieur pour ne pas qu’elles les gênent ! ». Les interrogations fusent avec tant de délicatesse et de volonté de bien faire, qu’on pourrait croire qu’elles préparent le trousseau de naissance d’un bébé… « Pensez aussi qu’ils ont des petits ongles, rappelle Zizou, il faut mettre un tissu doux à l’intérieur pour ne pas qu’ils s’accrochent ! L’important c’est qu’ils soient confortables les pauvres titis ! » Finalement, le tissu à fleurs sera tout de même positionné sur chaque petite sacoche, allant de la taille d’une moufle à celle d’un cabas de courses. «Touta brûlé là-bas, ça leur en fera un peu, même si c’est en décor », se désolent les mamies-kangourous avant de se remettre à l’ouvrage deux aprèsmidi par semaine.
Elles espèrent ainsi pouvoir confectionner une dizaine de poches par jour d’ici début février, date à laquelle leurs créations partiront pour le bout du monde.
Besoin de tissus doux
Ces couturières au grand coeur ont été sollicitées par des Villeneuvois souhaitant prêter main-forte en faisant des dons. Et elles auraient bien besoin de la fameuse doublure « doudou » de type polaire ou fausse fourrure. Pour les contacter : guydubrullebelage@gmail.com ou les mardis et les jeudis à l’espace couture des Espérès. Le 27 Février prochain, le Bel Age s’associera au Service Jeunesse autour d’un spectacle caritatif destiné à lever des fonds pour venir en aide à l’Australie.