Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Comprendre pour mieux soigner ses addictions Immersion

Le Calme, centre spécialisé en addictolog­ie de Cabris, a obtenu les autorisati­ons pour recevoir des patients en hospitalis­ation de jour. Une autre forme de prise en charge

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Dans cette clinique, on ne croise pas de blouses blanches, tout le monde se tutoie. Le Calme est une institutio­n pour le moins atypique, dans son organisati­on (lire ci-contre) comme dans son fonctionne­ment. L’établissem­ent est spécialisé dans la prise en charge des personnes souffrant d’addiction. S’y côtoient des curistes et, depuis quelques semaines, des patients qui sont en hospitalis­ation de jour. Les soignants se mêlent aux malades pour mieux les accompagne­r sur la voie de la guérison. Alcool, drogues, médicament­s... autant de démons pour ceux qui cherchent à se défaire de leur emprise. L’addiction peut toucher tout le monde : aucun milieu social n’est à l’abri. Certains patients ont déjà roulé leur bosse, d’autres ont à peine la vingtaine. Mais tous ont traversé des épreuves. Parce qu’on ne plonge pas comme ça dans la dépendance à une substance. Il y a toujours un élément déclencheu­r : un traumatism­e enfoui, la perte d’un proche, d’un emploi... Quelque chose qui fait qu’un jour, un individu a trouvé du réconfort dans un produit... qui s’est retourné contre lui. Le travail des soignants du Calme est d’aider tous ceuxlà à comprendre ce qu’il leur est arrivé, pour parvenir à mettre un terme à leur consommati­on et ainsi retrouver une vie normale. Du fait de la complexité de ces phénomènes, la prise en charge est nécessaire­ment individual­isée. Le travail de l’équipe soignante est avant tout d’accompagne­r chaque individu dans sa guérison. Seul moyen d’obtenir de bons résultats. Cela passe par la prise de conscience de sa propre responsabi­lité et, surtout, de ses facultés à trouver d’autres réponses au mal-être.

Echanges fructueux

Pour certains, il va falloir faire une cure. 29 jours d’hospitalis­ation complète au centre, voire plus si besoin. 29 jours à se remettre en question pour mieux trouver des réponses. 29 jours pour s’émanciper de l’addiction. Pour d’autres, ce sera leur parcours – effectué dans un CSAPA (Centre de soins, d’accompagne­ment et de prévention en addictolog­ie) par exemple – ou d’autres qui ressentent le besoin d’être encore soutenus après une cure... Les profils sont divers mais il manquait une modalité de prise en charge. » Par ailleurs, « la confrontat­ion avec ceux qui sont en hospitalis­ation complète est fructueuse. Ils échangent, évoquent leurs parcours, se donnent des conseils... Cela crée une émulation positive. » Chaque jeudi après-midi se déroule la réunion institutio­nnelle. Il s’agit d’un temps d’accueil des nouveaux arrivants,

 ?? (Photos Ax. T. et DR) ?? Le Calme est situé à Cabris, dans une ancienne bâtisse. Chaque jeudi, les patients (en hospitalis­ation complète ou de jour) se retrouvent pour échanger au cours de la réunion institutio­nnelle.
(Photos Ax. T. et DR) Le Calme est situé à Cabris, dans une ancienne bâtisse. Chaque jeudi, les patients (en hospitalis­ation complète ou de jour) se retrouvent pour échanger au cours de la réunion institutio­nnelle.
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