Une coopérative
Le centre Calme (comprendre : Centre d’action et de libération des malades éthyliques) est un établissement de soins de suite et de réadaptation tout à fait particulier car il est bâti sur le modèle d’une coopérative. Il a été créé par des soignants en , dans le but de proposer une prise en charge aux personnes souffrant d’addiction. Et visiblement, ça fonctionne très bien : « comme la clinique appartient aux salariés, ils sont très impliqués. On le voit d’ailleurs au fait qu’il y a peu de turn-over ! C’est important, parce que leur implication est un moteur. Ils n’hésitent pas à proposer des choses, à chercher constamment à améliorer la prise en charge des malades. C’est un cercle vertueux », souligne Rémy Baup. Il existe un second Calme à Illiers-Combray (Eure-et-Loir). L’hospitalisation complète comme comme l’hospitalisation de jour est prise en charge par l’Assurance-maladie.
et d’échange. Tout le monde peut y assister, y compris les proches d’un patient, ou des personnes désireuses d’obtenir des informations sur le lieu. Ce sont les psys qui mènent la discussion. Ce jour-là, le psychologue Nicolas Miquel est à la manoeuvre. Habilement, il revient sur les éléments qui ont déjà été abordés, rappelle les règles de la « maison » (celles qui, si elles sont enfreintes, amènent à l’exclusion) et, toujours, insiste sur l’accompagnement. «Si vous avez une question, venez nous voir, si vous vous sentez mal, venez nous voir. » Les visages dans l’assistance sont concentrés. Pour les derniers arrivés, la séance
est intense. D’abord parce qu’ils luttent contre le manque lié au sevrage des premiers jours, ensuite parce qu’ils comprennent ce qui est en train de se jouer pour eux, pour leur avenir. Ce temps de partage semble fructueux, stimulant. Il montre aussi à quel point l’addictologie est une discipline complexe où le mental, dans tout ce qu’il a de versatile, peut devenir un atout, à condition de savoir le décrypter.
Clinique Calme, chemin de la Plantade à Cabris. ..... ou www.calme.fr