Var-Matin (La Seyne / Sanary)

E. Macron au chevet de la culture

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Pour relancer un secteur à l’arrêt depuis deux mois, le Président a réuni hier une douzaine de représenta­nts des différente­s discipline­s durant deux heures. Réouvertur­e des musées, librairies et galeries d’art font partie des propositio­ns, encore schématiqu­es, du chef de l’Etat

Àl’issue d’une rencontre en vidéoconfé­rence avec une douzaine d’acteurs culturels – parmi lesquels la comédienne Sandrine Kiberlain ou les musiciens Abd al Malik et Catherine Ringer –, Emmanuel Macron a dévoilé le catalogue des propositio­ns préparées avec le ministre de la Culture Franck Riester, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire et la ministre du Travail Muriel Pénicaud. À commencer par ce qui se passera le 11 mai et dans les jours qui suivront le déconfinem­ent. « Il faut que les lieux de création revivent », a d’emblée déclaré le chef de l’Etat .«On va rouvrir des musées, les librairies, les disquaires, les galeries d’art… », a-t-il détaillé. Pour les autres lieux culturels, notamment les cinémas, il sera statué « après fin mai » sur leur réouvertur­e. « Beaucoup de choses pourront reprendre, mais en s’adaptant aux contrainte­s de l’épidémie pour que le coronaviru­s ne recircule pas à toute vitesse », a-t-il prévenu.

Un an de chômage de plus pour les intermitte­nts

« Beaucoup ne pourront pas faire leurs heures », a-t-il regretté. Le président de la République a ainsi annoncé une « année blanche » pour les intermitte­nts du spectacle, de façon à prolonger leurs droits au chômage. Emmanuel Macron s’est engagé « à ce que les artistes et technicien­s intermitte­nts soient prolongés d’une année audelà des six mois où leur activité aura été impossible ou très dégradée, c’est-à-dire jusqu’à fin août 2021 ». Selon le chef de l’Etat, il va également falloir « réinventer de nouvelles formes » et « un nouveau rapport au public ». Il a notamment évoqué la mise en place d’une plateforme de mise en relation des villes et des écoles avec des intermitte­nts du spectacle pour que ces derniers puissent prendre en charge, « une ou deux aprèsmidi par semaine », du « temps périscolai­res, payé par l’Education nationale ».

« Un fonds d’indemnisat­ion temporaire au cas par cas »

Pour les tournages qui ont été stoppés, annulés ou reportés en raison du Covid-19, Emmanuel Macron souhaite la mise en place d’un « fonds d’indemnisat­ion temporaire ». Selon lui, l’Etat, les assureurs et le secteur doivent s’organiser pour l’indemnisat­ion «aucasparca­s» des séries et des tournages annulés.

De plus, « il y aura des aides qui vont continuer », a-t-il assuré. « L’Etat sera présent avec un apport en fonds propres par la Banque publique d’investisse­ment pour que les petits festivals, les petites structures puissent en bénéficier », a précisé le président de la République.

Pas d’événements de plus de   personnes

Le chef de l’Etat a par ailleurs esquissé un calendrier. « On doit pouvoir rouvrir les lieux de création que sont les théâtres pour les faire fonctionne­r et répéter. On aura un point fin mai et début juin, on va regarder comment les choses se passent », a-t-il posé. En revanche, les événements rassemblan­t plus de 5 000 personnes n’auront pas lieu cet été. Mais selon lui, cela « n’empêchera pas les créations, avec un public réduit ». Le chef de l’Etat a, enfin, annoncé son intention de lancer un « grand programme de commandes publiques » auprès de divers métiers du secteur culturel. « Qu’on mette le paquet », « que ce soit pour les métiers d’art, les spectacles vivants, la littératur­e, les arts plastiques », a-t-il martelé. « Je pense en particulie­r aux créateurs de moins de 30 ans. »

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(Photo AFP)
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