Un véritable coup d’arrêt pour l’hydroxychloroquine en France ?
Serait-ce la fin du « feuilleton » sur l’hydroxychloroquine pendant cette pandémie ou bien un énième point de discorde ? En tout cas, son utilisation contre le Covid-19, comme traitement ou lors d’essais cliniques n’est pas vue d’un bon oeil en France par le Haut conseil de la santé publique (HCSP) et l’Agence du médicament (ANSM).
Suspension des essais
Dans un avis demandé par le ministère de la Santé, le HCSP recommandait hier de « ne pas utiliser l’hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19 » hors essais cliniques, que ce soit seule ou associée à un antibiotique. De son côté, l’Agence du médicament (ANSM) a annoncé avoir « lancé » la procédure de suspension « par précaution » des essais cliniques évaluant l’hydroxychloroquine chez les patients atteints de Covid-19. Ces avis suivent la parution d’une étude pointant l’inefficacité et les risques de ce médicament pour les malades du Covid-19. En France, en dehors des essais cliniques, l’usage de l’hydroxychloroquine contre le Covid19 est autorisé à l’hôpital uniquement et seulement pour les cas graves sur décision collégiale des médecins. Dans son avis très attendu, le HCSP préconise également « d’évaluer le bénéfice/risque de l’utilisation de l’hydroxychloroquine dans les essais thérapeutiques » ,et « de renforcer la régulation nationale et internationale des différents essais évaluant l’hydroxychloroquine dans le Covid-19 ».
De son côté, la suspension dans les essais cliniques souhaitée par l’ANSM prendra effet après un délai de 24 h de procédure contradictoire auprès des organisateurs de ces essais. Seize d’entre eux ont été autorisés en France pour évaluer l’efficacité de ce médicament. « Les patients en cours de traitement avec de l’hydroxychloroquine dans le cadre de ces essais cliniques pourront le poursuivre jusqu’à la fin du protocole », ajoute l’ANSM.