Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Ces restaurant­s ont opté pour la vente à emporter

De très nombreux établissem­ents varois se sont lancés dans la vente de plats et menus à emporter et certains devraient poursuivre cette activité après la crise. Exemple à Hyères

- P. POLETTO

Des crises naissent (souvent) des innovation­s. En quelques heures, après la déclaratio­n du Premier ministre du 14 mars demandant la fermeture immédiate des bars et restaurant­s, des dizaines et des dizaines d’établissem­ents ont tiré le rideau. Des fermetures subites et à durée indétermin­ée. Dans l’attente, certains n’ont pas voulu baisser les bras. Le premier à se lancer à Hyères : Le Robinson à l’Almanarre. « En quelques jours, nous avons mis en place une carte, trouvé des emballages adéquats et mis en place un système de réservatio­n par Internet », explique Stéphane Lelièvre à la tête de onze établissem­ents (hôtels et restaurant) dans le Var. Il l’admet, la vente à emporter n’est pas dans l’ADN des restaurate­urs. « On a envie que les clients viennent manger chez nous. Allez au restaurant, c’est profiter d’une atmosphère. Dans le centre-ville, Sandra et William, un jeune couple aux commandes de la crêperie La Marjolaine, fait aussi un (petit) carton grâce à la vente à emporter. « Il a surtout fallu trouver un système d’emballage ! Jamais nous n’aurions imaginé vendre des crêpes sucrés et salées à emporter. Et puis, nous avons trouvé un fabricant de boîtes adapté en fibres de cannes à sucre ». C’est écolo et en plus les crêpes gardent leur croustilla­nt. « Pour diversifie­r nos ventes, nous vendons aussi des palets bretons et des pots de beurre caramel ». Pour ces jeunes restaurate­urs installés à Hyères depuis seulement deux ans, il n’était pas question de rester les bras croisés. « Il fallait aussi montrer à notre clientèle que nous étions là. C’est important. Sans compter que les ventes à emporter nous ont permis d’avoir un peu de trésorerie en attendant des jours meilleurs ». Ce système leur a ouvert de nouveaux horizons aussi. « Nos habitués sont revenus vers nous mais aussi une clientèle plus jeune. Des 25/35 ans que nous n’avons pas l’habitude de servir ». Sur la commune comme partout dans le Var, bien d’autres, ont désormais fait ce pari.

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(Photos Franck Muller) À la crêperie La Marjolaine, Sandra et William proposent des crêpes à emporter.
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