Un plan de sauvetage du sport amateur
Un plan de sauvetage du sport amateur français, avec un appel au don et un fonds de solidarité, vient d’être lancé. Trois clubs raphaëlois ont demandé à en bénéficier
Qu’ils soient auréolés de titres nationaux ou simples sportifs du dimanche, les pratiquants vivent, ou ont tous vécu leur passion, dans un club amateur. À leurs débuts pour certains, toute une vie pour d’autres. Ces associations sportives ont elles aussi été frappées de plein fouet par la crise du Coronavirus avec à la clé : annulations des manifestations permettant une rentrée d’argent (buvette et billetterie), suppression des stages vacances ou des cours. Bref, l’éventail est large… Si dans les clubs amateurs, la passion motive sportifs et bénévoles, le budget de fonctionnement reste la clé de voûte d’une existence – ou d’une survie pour certains. C’est à ce titre que le Fondation du sport et le ministère des sports, en collaboration avec l’Agence nationale du sport et le mouvement olympique (CNOSF et CPSF), ont lancé, mardi dernier, le mouvement Soutiens ton club. Trois entités du secteur de l’Est Var se sont déjà inscrites sur la plateforme de dons (voir ci-dessous). Lucienne Roques, présidente du Comité Départemental Olympique et Sportif 83 (CDOS), revient sur ce dispositif. Mais aussi sur la reprise de l’activité sportive dans les semaines à venir avec le déconfinement et surtout la rentrée de septembre qui s’annonce « pour l’heure floue, mais sûrement compliquée pour beaucoup », selon elle.
En quoi consiste le programme #SoutiensTonClub ?
C’est un appel aux dons et aux mécènes via une plateforme nationale. Les clubs s’inscrivent et figurent sur le site internet, sur lequel on peut rechercher les associations par ville ou sport.
Est-ce suffisant pour sauver la situation financière actuelle ?
Non. On va dire que c’est un produit d’appel, pour témoigner des difficultés, et essayer de compenser les pertes de revenus. Certes, il serait dommage de laisser passer cette opportunité, mais il ne faut pas se reposer sur ça. Cette crise va renforcer la concurrence entre les clubs pour démarcher des partenaires privés.
Ça ressemble à une boucle sans fin, ni solution au problème…
Il faut que chaque club reste actif et innovant s’il veut rester en vie. Pour se démarquer. Même si certaines activités n’ont pas pu reprendre en raison des règles sanitaires, il ne faut pas se considérer en vacances pour autant. Et déjà anticiper la rentrée de septembre.
Quel est le rôle du CDOS dans cet accompagnement ?
Nous conseillons sur la communication et comment aborder la reprise. Même si pour l’heure, l’essentiel des appels reçus porte sur les litiges.
C’est-à-dire…
Beaucoup de licenciés ont cherché à se faire rembourser leur adhésion car la saison ne s’est pas terminée. Sauf que juridiquement ce n’est pas possible.
Pourquoi ?
Une adhésion englobe trois composantes : l’attestation de participation au projet du club, la licence pour concourir aux compétitions et une contribution à l’assurance. Et aucune ne peutêtre suffisamment remise en cause pour justifier un remboursement. Alors après, les clubs vont pouvoir faire des gestes pour la saison à venir.
Avec le déconfinement, qu’en est-il des stades en extérieur ?
Nous militons pour leur ouverture rapide par les mairies. Surtout que le ministère vient de publier un guide de reprise pour une pratique individuelle et en extérieur des sports collectifs. Compartimenter un terrain permet la reprise des activités, et à distance. Par exemple, du sport santé, notre cheval de bataille. Notamment chez ceux qui s’y sont mis durant le confinement.
◗ Soutenir les clubs locaux, dont une partie des dons est déductible des impôts : https://www.soutienstonclub.fr/