Les chiffres sanitaires sont « rassurants », mais...
Le bilan sanitaire est stable mais « délégué de l’ARS du Var, appelant à la « », note Sébastien Debeaumont, ». Point d’étape
Le virus circule toujours, « y compris, précise Sébastien Debeaumont, délégué départemental de l’Agence régionale de santé (ARS), dans des régions qui n’étaient pas forcément très touchées ». Cela devrait faire réfléchir ceux et celles qui confondent déconfinement et le relâchement total des gestes barrières. Certes, la courbe du nombre de cas Covid et d’hospitalisation confirme une descente un peu plus marquante chaque jour (lire par ailleurs). Mais, elle ne signifie pas la « fin de l’épidémie ».« Nous avons tous envie d’essayer de retrouver une forme de sociabilité. Si on a une situation épidémiologique favorable aujourd’hui, c’est grâce à ces efforts durant les deux mois de confinement. Cela serait dommage de les réduire à néant », met en garde le délégué varois.
Tracing : cas positifs et cas contacts
Ce message de prévention ne peut que s’associer à « celui de la responsabilité collective », dans la mesure où « le virus continuant à circuler, nous sommes toujours exposés ». « Nous travaillons très bien avec la médecine de ville et l’Assurance-maladie, qui organise le contact tracing. Entre le 13 mai et le 25 mai, nous avons 27 personnes positives dans le Var qui ont généré 65 cas contacts, chiffre le délégué varois. Notre capacité par jour peut être de 4 000 tests sur la filière hospitalière, les laboratoires de ville et le laboratoire du conseil départemental ». Au lendemain de la première journée du « Ségur de la santé », et la volonté gouvernementale d’engager la concertation, aucune annonce n’a été faite. Mais « des repères ont été clairement identifiés par l’Agence régionale de santé, dont la revalorisation salariale .»« Les chiffres sont têtus, reconnaît Sébastien Debeaumont. Le niveau salarial des soignants, à commencer par le personnel infirmier, est insuffisant mais pas seulement : c’est un vrai sujet sur la table. » Le deuxième pilier porte sur la revalorisation des carrières. « À partir du moment où des soignants font des efforts pour se former, il faut que cela soit absolument valorisé, reconnaîtil.
« C’est l’attractivité de l’hôpital » qui est en jeu
Il ne cache pas que l’enjeu « derrière cette question-là, c’est l’attractivité de l’hôpital public qui se joue ». Un hôpital public qui, malgré son mal-être, « a fait preuve d’une souplesse d’organisation incroyable », salue le délégué varois de l’ARS, n’oubliant pas « l’engagement du privé » et la mobilisation de la médecine de ville en lien, aussi, avec les collectivités. Pour autant, la crise sanitaire dans laquelle l’État s’engage à soutenir les établissements de santé (lire ci-dessous) est révélatrice d’un « malaise » depuis des années. « Les mouvements sociaux qui s’expriment sont légitimes et on les entend », partage Sébastien Debeaumont. Les blouses blanches connaissent le diagnostic, elles attendent des remèdes efficaces...