« Compenser les coûts générés par la crise »
Après la revalorisation des salaires et des carrières, l’investissement à l’hôpital est « un des piliers importants de la concertation du Ségur de la santé », note Sébastien Debeaumont. « Il porte sur l’accélération de ce qui est mis en place, depuis ces dernières années, en faveur de l’hôpital », poursuit-il, mesurant « les soucis de dettes ou des difficultés financières structurelles des établissements varois ».
➨ Sainte-Musse et Hyères À l’hôpital d’Hyères, le soutien financier de 1,2 million d’euros de l’ARS permet de développer de nouvelles activités : « La chirurgie ambulatoire, et notamment la filière de service de soins de réadaptation gériatrique polyvalent, avec la récupération des lits et de l’activité exercée alors par la communauté Sainte-Marie des Anges. Cette transmission d’autorisation, organisée d’un commun accord entre la communauté religieuse et l’hôpital d’Hyères, sous l’égide de l’ARS, s’est traduite par une revalorisation budgétaire », rappelle le délégué varois. La volonté était de« donner une tonalité et un fort levier autour de la médecine polyvalente et de la gériatrie sur Hyères ». « Un gros effort financier a été réalisé sur l’hôpital Sainte-Musse, avec notamment l’augmentation des capacités de réanimation ou encore l’agrandissement du service de soins critiques. Cette opération est majeure : ce sont plus de 7 millions d’euros garantis, dans le cadre d’un plan pluriannuel par l’Agence régionale de santé en soutien à l’investissement sur SainteMusse. » ➨ Opérations d’investissement non remises en cause par la crise du Covid-19 « Il peut y avoir des effets de décalage dans le temps d’opérations massives d’investissement et de modernisation, pas tant pour des questions financières mais de calendrier, rassure Sébastien Debeaumont. Au niveau des recettes des établissements de santé, le gouvernement et le ministère de la Santé ont pris un engagement de compenser au centime près des coûts générés par ceux engagés dans la lutte contre le Covid. Mais pas seulement. Il garantit des compensations des pertes de recettes d’activité. »
➨ Reprise de la dette Elle plombe les hôpitaux publics. « Il y a la question confirmée du rachat de la dette de l’hôpital à hauteur de 30 % de manière générale dans le cadre de ‘‘Ma santé 2022’’, et l’annonce, à l’automne dernier, du plan d’urgence pour les hôpitaux. Et ce, pour soulager la pression, et donc permettre à l’hôpital d’investir, expose le délégué varois. Est-ce que le Ségur va confirmer la reprise de la dette à hauteur des 30 % ou va-t-il aller plus loin ? Je ne sais pas. » Par rapport à la situation, qualifiée de « particulière » pour l’hôpital Sainte-Musse (« une dette générée notamment par un emprunt toxique »), « nous allons plaider pour une solution. En Paca, le CHITS lesté par cet emprunt toxique sera prioritaire, dans la limite de ce qui sera affiché dans la reprise de la dette. »