Alex Pardossi se pique au virus des « covers »
Lancé durant le confinement, le nouveau projet du musicien seynois s’articule autour de la reprise de dix standards des années 80-90. Le premier titre enregistré « à distance » se fait déjà remarquer
L’isolement et le repli sont souvent, pour les artistes, synonyme d’inspiration. Alex Pardossi n’a pas échappé à la règle. Les longues semaines d’inactivité forcée auront servi de déclic. « C’est clair que le confinement a été propice à la création pour plein de gens. Pour moi, il a été l’occasion de réactiver un projet qui dormait dans un tiroir depuis longtemps ». Exilé en région parisienne, où il donne des cours de guitare dans une école de musique (1), le Seynois déjà auteur de cinq albums s’est virtuellement entouré de ses amis musiciens qui, à La Seyne, Six-Fours ou La Garde, ont enregistré avec lui le premier titre d’un projet subtilement baptisé “Dixcovers”. Dix reprises à découvrir. « Sur chacun de mes albums, détaille Alex, j’avais pris l’habitude de jouer un standard des années 80-90. Là, je vais beaucoup plus loin. Le principe, c’est de reprendre dix tubes anglophones dont les versions originales m’ont accompagné dans mon apprentissage de la musique. Je les joue en français, mais librement adapté ; les paroles ne sont pas traduites mot à mot, c’est une réécriture dans l’esprit du morceau. Je le passe à la moulinette de mon univers musical ». Le premier enregistrement frappe fort. Alex s’attaque au mythique “Kiss”, de Prince. Et pour franchir l’obstacle avec brio, il a été rejoint par des fidèles.
Un appel lancé sur les réseaux sociaux
« La plupart de mes amis varois du groupe Les Infréquentables
ont répondu à l’appel que j’ai lancé sur les réseaux sociaux au début du confinement. S’y sont ajoutés une choriste en région parisienne, un guitariste lyonnais et une batteuse qui habite à Genève ». Sept artistes qui, contrairement à ce que la vidéo peut laisser penser (2), n’ont pas joué en simultané. « J’ai d’abord enregistré une base avec guitare et voix, que j’ai envoyée aux autres. Puis chacun a ajouté sa partie en se calant sur le tempo et en se filmant. Les fichiers audio ont ensuite été confiés à notre ingénieur-son (Luc Dehri), qui joue également du clavier et de la guitare sur le morceau, et qui a un studio à Six-Fours où il a fait le mixage. Enfin, j’ai envoyé le fichier mixé à une graphiste qui a assemblé les vidéos de chacun ». Résultat : après quelques jours en ligne, le titre approche les 1 500 vues. « C’est un bon début ! se réjouit Alex. En tant qu’artiste indépendant et auto-produit, je n’ai jamais que mon petit réseau. Mais l’info a bien circulé et j’espère que ce sera une amorce pour la suite du projet ».
Deux titres cet été à La Seyne
La suite ? « Après Prince, je me tourne vers d’autres incontournables qui m’ont inspiré, Michael Jackson, Police… Je vais dévoiler ça au coup par coup. J’aimerais que chaque morceau soit très différent, au gré de mes rencontres. Je veux garder l’esprit d’une démarche spontanée, selon les opportunités du moment car la spontanéité apporte de la fraîcheur ». Alex met actuellement en boîte un titre avec une joueuse de flamenco, « pour un mélange flamenco – rock ! » Et cet été, il viendra retrouver ses compères à La Seyne. « J’aimerais enregistrer avec les Infréquentables avec qui j’ai vécu une expérience forte qui a débouché sur l’album “Enfermés dehors” en 2018 ». Trois nouvelles reprises vont donc éclore dans les mois à venir, avant l’aboutissement du projet en 2021. « Dans un premier temps, je vais stocker les vidéos sur ma page Facebook » , annonce Alex. L’idée de convertir les “covers” en un album trotte forcément dans la tête du musicien Seynois. « Si le projet intéresse un producteur, c’est clair qu’on ne dira pas non ! » 1. A Triel-sur-Seine, dans les Yvelines 2. A voir sur la chaîne YouTube d’Alex Pardossi
L’église ND du Bon Voyage a rouvert
Finies les messes sur Youtube… et les problèmes de connexion qui vont avec ! Le père Martino vient en effet d’annoncer que l’église Notre-Dame de Bon Voyage peut à nouveau accueillir les célébrations « à son rythme régulier ». À savoir : messes du lundi au samedi à h, sauf mercredi à h . Le week-end : samedi à h et dimanche à h et h. Le port du masque est obligatoire pour les fidèles, qui devront également se laver les mains en entrant et adopter des mesures de distanciation dans l’édifice. « Cela pourra nous permettre d’accueillir quand même une centaine de personnes », précise le père Martino.