Un mandat mouvementé s’annonce pour René Castell
Il l’attendait, ce moment. Hier, René Castell a été élu maire du Castellet par le conseil municipal. Très vite après sa prise de fonctions, il a déjà dû répondre aux questions de ses opposants
Les six prochaines années à la tête de la commune ne s’annoncent pas de tout repos pour René Castell. Même si la tête de liste d’« Ensemble pour le Castellet » élue au premier tour avec 50,37 % s’y attendait, il ne pensait sans doute pas que ça commencerait si vite. Mais avant les premiers brouhahas entre les conseillers municipaux, Nicole Boizis a rendu son écharpe de maire en s’adressant une dernière fois à la nouvelle équipe fraîchement élue : « Ma devise a toujours été “service et intégrité” parce que je n’ai jamais considéré qu’être conseillère, première adjointe ou maire était une gloire. C’est un service. » Avant de quitter l’assemblée, Mme le maire s’est vue remettre un bouquet de fleurs par celui qui allait la remplacer dans quelques instants. Le vote dans l’isoloir, dans le respect des normes sanitaires, a permis au candidat à cette élection d’obtenir 21 voix sur les 27 possibles (six bulletins blancs) et d’être ainsi officiellement proclamé maire du Castellet.
Déjà des incompréhensions
Dans son discours de remerciements, il a tenu à s’adresser à tous les habitants, y compris « celles et ceux qui avaient fait un autre choix le 15 mars dernier et qui sont représentés par la minorité ». Et cette dernière ne s’est pas fait attendre pour donner très vite du fil à retordre au nouveau dirigeant de la commune. Si Christian Fabre est resté muet, ce ne fut pas le cas des deux autres opposants, Sophie Long et Frank Caramello. Concernant la délibération visant à donner les délégations au maire pour la durée de son mandat, la première citée se demandait « si des règles internes allaient être ajoutées », tandis que celui qui était arrivé troisième en mars dernier ne comprenait pas pourquoi on passait de l’article n° 24 à l’article n° 26. Malgré une réponse positive à la première interrogation et l’explication que « l’article n° 25 avait été supprimé car il ne concernait pas la commune du Castellet » ,les deux protagonistes ne semblaient pas convaincus.
Le fait que le maire choisisse de répondre aux deux questions diverses lors du prochain conseil pour « apporter une meilleure réponse » a également fait polémique. Frank Caramello jugeant « qu’il n’y avait pas de piège à le faire immédiatement ». Les prémices, sans doute, de probables joutes verbales courant juin, lors du deuxième conseil municipal...