Cinquième mandat pour André Guiol
C’est dans la salle polyvalente que la nouvelle équipe municipale s’est réunie mardi en fin d’après-midi. Les vingttrois élus ont pris place, à bonne distance les uns des autres, pandémie oblige, autour de la table du conseil afin d’élire le maire et ses adjoints. Contre toute attente, le point numéro un de l’ordre du jour, qui visait à l’élection du maire, n’a pas fait l’unanimité. Pascal Laugier a préféré s’abstenir. André Guiol a donc retrouvé sa mandature avec 22 voix sur 23. Une fronde qui a surpris tout le monde. Pour autant, l’ensemble des élus a soutenu son maire. Après un discours de remerciement du maire, l’élection des adjoints, ainsi que leur nombre réglementaire de six, s’est faite à l’unanimité pour Christian Ryser, premier adjoint et, dans l’ordre, Arianne Bossez, Jean Elie, Renée Skriblak, Christophe Lacombe et Nicole Lebon. Le conseil s’est terminé par la lecture et la signature de la charte des élus locaux. Après la photo de groupe, c’est dans une ambiance détendue que les élus se sont retrouvés pour le pot de l’amitié. Pour les nouveaux arrivants dans l’équipe municipale, le travail commence maintenant. Le prochain conseil municipal est déjà acté au mardi 9 juin. À l’issue de la réunion, André Guiol a répondu à nos questions.
Quels sont vos sentiments après avoir été réélu par le nouveau conseil ?
C’est la cinquième fois et c’est toujours un honneur et un plaisir. C’est le village où je suis né et, au-delà de manager une équipe, c’est le côté sentimental et l’amour de mon village qui me touchent au coeur.
Quelles seront vos premières mesures ?
La première mesure sera déjà de bâtir un budget pour prendre en compte les nouvelles contraintes qui ne vont sans doute pas tarder à émerger. Pour autant, on a des projets qu’il va falloir mettre en route. La règle d’or sera de trouver les solutions budgétaires. La situation d’aujourd’hui, plus que d’habitude, appelle à la prudence.
Comment imaginez-vous le mandant - ? Quels sont les grands enjeux pour la commune ?
Chaque mandat à son lot de découvertes. Je pense que celui-ci devra tirer les leçons de ce que nous venons de vivre ces derniers jours, à savoir que la planète n’est pas inusable, qu’il faut pouvoir s’appuyer sur la solidarité. Nous devons mieux organiser nos moyens de production, prendre plus en compte les difficultés des gens au quotidien, les salaires bas. C’est tout un ensemble de mesures qu’il faudra prendre désormais et ça passera forcément par la nécessité de ménager les contribuables. C’est un paramètre qui existait déjà mais qui se pose avec acuité à cause de la crise. À mon avis, on va tirer des leçons positives. Mais forcément rien ne sera comme avant tant en termes d’environnement qu’en termes de gestion. Comme je l’ai déjà dit, nous avons tous découvert que nous avions plus besoin d’éboueurs que de traders, ce qui résume beaucoup de choses. J’espère que cette prise de conscience nous amènera tous à prendre les bonnes décisions pour aller dans la bonne direction.