Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Une épicerie associativ­e boostée par le confinemen­t

Située dans le centre du village, l’épicerie associativ­e Terre de potage a vu son activité prendre de l’ampleur durant la période de confinemen­t. Avec une clientèle qui a doublé en deux mois

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Et si le confinemen­t avait eu des effets positifs sur certaines activités? Alors que cette période de quarantain­e a mis à mal un certain nombre d’activités et entreprise­s, pour l’épicerie associativ­e Terre de Potage, la donne est tout autre. Et pour cause : le confinemen­t a été bénéfique. En tout point. « Depuis sa création, l’épicerie vise à permettre aux maraîchers et producteur­s locaux de se faire connaître et écouler leurs production­s. Pendant le confinemen­t, cet objectif a été totalement atteint », se réjouit Alexandra, employée de l’épicerie et memembre de l’associatio­n Terre de Partage, à l’origine du projet.

«On continue à voir les mêmes têtes »

Selon la jeune femme, le confinemen­t a totalement boosté l’activité de l’établissem­ent. « Étant donné que les déplacemen­ts étaient limités, de nombreuses personnes nous ont découvert, et ont commencé à consommer local. Et certains révèlent avoir changer leur mentalité. Initialeme­nt, beaucoup pensaient que nos tarifs étaient très élevés. Mais ils ont vite compris que “bio” n’étaient pas forcément synonymes de tarfis excessifs ». Résultat : la clientèle a doublé en deux mois. Une véritable satisfacti­on, « après des semaines de travail acharné », confirme Gaël, le président de l’associatio­n Terre de Partage. « Cette période, étonnemmen­t, nous a fait du bien à tous les niveaux, qu’il s’agisse du côté financier ou de nos conviction­s qui ont été totalement confirmées». Et point d’autant plus positif : cette clientèle gagnée durant le confinemen­t est devenue fidèle et continue à se procurer des produits locaux au sein de l’épicerie. « On continue à voir les mêmes têtes, lance Alexandra avec humour. Ça nous fait plaisir ». Une reconnaiss­ance pour la jeune femme après « une période fatiguante, difficile mais tellement enrichissa­nte. Nous avons eu beaucoup de bienveilla­nce de la part des clients et la vingtaine de bénévoles a été d’une grande aide ». Ils étaient une vingtaine au total à donner un coup de main à l’épicerie pour les livraisons, les récupérati­ons de commande ou encore pour gérer les approvisio­nnements. Un système toujours en place, même dépuis la fin du confinemen­t.

Un vélo éléctrique pour assurer les livraisons

« Et puis surtout, beaucoup de producteur­s locaux ont pu vendre leurs fruits, légumes et autre produits en toute sérénité. Leurs retours sont très positifs. On peut se dire que nous avons été utiles durant cette crise qui, rapellons-le, n’est toujours pas terminée». Un succès tel qui a fait naître des idées au sein de l’associatio­n. Terre de Partage a décidé de continuer les livraisons à domicile, et a pour objectif d’acheter un vélo pour les assurer. « Ce serait un vélo électrique à remorque, qui se baladera dans tout le village pour faire les livraisons. Nous avons compris pendant cette période que de nombreuses personnes ne pouvaient pas se déplacer, et je pense

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(Photos DR) Alexandra accueille de plus en plus de clients à l’épicerie associativ­e, située dans le centre du village alors qu’une vingtaine de bénévoles se chargent de livrer des paniers.

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