N’oubliez pas le pourboire !
Nous le humons déjà, ce petit café que nous prendrons dans quelques jours au comptoir. Il sera plus ou moins bien dosé, mais il aura ce goût incomparable, celui de la liberté retrouvée. Sauf coup de théâtre, le Premier ministre devrait confirmer, aujourd’hui, le passage au stade du déconfinement. Le temps de l’insouciance revient enfin. Enfin, pas pour tout le monde. Les saisonniers, les premiers, les salariés des entreprises en difficulté ensuite, mais aussi les indépendants, les pros du tourisme, les viticulteurs aux cuves de rosé trop pleines, et tant d’autres qui rongent discrètement leur frein, ils sont des millions à espérer un retour rapide à la normale. Sous peine d’y laisser leur chemise, voire leur caleçon. Bien sûr, le gouvernement est attendu au tournant. Quand il se défausse sur les entreprises pour régler une plus grande partie du chômage partiel des salariés, c’est bon pour les caisses de l’État, moins pour la trésorerie des TPE. Mais dans les semaines à venir, la relance ne dépendra pas des seuls ministres. Premiers responsables : nous tous. Consommer français, local si possible. Et passer ses vacances en France. Dans nos départements, c’est encore mieux : ce ne doit pas être si mal puisque l’on vient du monde entier pour en croquer les paysages, les parfums et cette lumière incomparable. Ni franchouillard ni cocardier, c’est bien un réflexe de solidarité qu’il faut créer, face à une urgence économique que l’on mesure encore avec difficulté. Rester et dépenser chez nous, le temps de retaper notre économie, avant de reprendre nos escapades, à l’extérieur de nos frontières. Sans regarder, pour ceux qui le peuvent, à la dépense, ni chipoter sur le pourboire : c’est pour la bonne cause.
« Rester et dépenser chez nous, le temps de retaper notre économie, avant de reprendre nos escapades, à l’extérieur de nos frontières. »