Un automne sur les chapeaux de roue
Ala différence d’autres sports de montagne, le VTT peut se pratiquer toute l’année, alors les instances internationales se sont rabattues sur l’automne pour caser toutes les coupes du monde que le Covid- a mis en suspens. Et elles n’y sont pas allées avec le dos de la manivelle...
Que ce soit en descente, en crosscountry ou en enduro, les saisons internationales de VTT se déroulent généralement de mars à septembre, avec évidemment des pauses raisonnables entre chaque manche. Mais à circonstances exceptionnelles, mesures exceptionnelles. Alors pour pallier l’impossibilité de maintenir les manches de coupes du monde qui devaient avoir lieu au printemps et cet été, pour honorer les engagements passés avec les villes hôtes, et pour décerner des titres mondiaux aux vététistes malgré la pandémie qui a mis à l’arrêt le monde du sport depuis mars, l’UCI (organisateur des coupes du monde DH et XC) et l’ESO (organisateur des Enduro World Series) ont surchargé les mois de septembre et novembre, comme jamais ce ne fut le cas depuis la naissance de ces championnats. Et c’est ainsi que les athlètes de ces différentes disciplines ont appris il y a peu que – bonne nouvelle – ils auraient bel et bien des courses à se mettre sous les pneus cette année pour rassasier leur soif de chrono et aller décrocher les médailles dont ils rêvent...
La reprise s’annonce brutale
Et – mauvaise nouvelle cette fois – leur saison serait concentrée sur deux mois, à un rythme pour le moins effréné. Les festivités reprendront fin août pour tout le monde et s’étaleront jusqu’en novembre à raison d’au moins une épreuve internationale
ER par semaine, championnats du monde compris. Quelques épreuves ont été annulées (principalement hors Europe afin de réduire les longs déplacements, compliqués dans le contexte actuel et pas conciliables avec un agenda aussi dense), mais à peu de chose près on peut dire que les coureurs réaliseront en deux mois quasiment autant de courses que ce qu’ils font d’habitude en six. Autant dire que la reprise s’annonce brutale et que les organismes vont être soumis à rude épreuve. Une saison qui s’annonce aussi épique que son calendrier est insolite.