Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Mercredi… si le maire juge le protocole sanitaire suffisant

- J. P.

Le maire, joint hier par téléphone, prend acte de la décision rendue par le Tribunal administra­tif de Toulon, mais il remarque aussi qu’aucun délai ne lui a été signifié, alors… «Ça va prendre un peu de temps, prévient-il. On va essayer d’être prêts... disons pour mercredi prochain. » Pas de provocatio­n dans cette déclaratio­n, semble-t-il : «Je ne peux pas me permettre d’ouvrir les établissem­ents scolaires sans la certitude que les protocoles proposés sont suffisants pour assurer la sécurité des enfants. » Ferdinand Bernhard se réserve donc le droit de réaliser une « expertise ». «Pourmoi,la question est plus morale que pénale : si un enfant finit aux urgences parce qu’il aura été contaminé dans un établissem­ent scolaire de la commune, je le vivrai mal. Depuis le début, ce que je veux, c’est protéger la santé et la vie de mes administré­s, quel que soit leur âge. Et quand on voit tout ce qu’on ignore encore de ce virus, et quand je lis tous les messages de remercieme­nts à la suite de ce fameux arrêté, je me dis que j’ai bien fait. Le reste, c’est anecdotiqu­e. Que le virus recule, c’est tout ce qui importe. » La décision du tribunal lui inspire une autre réflexion : « Je trouve plutôt discrimina­toire que le référé du préfet ne vise que l’arrêté de Sanary, alors que d’autres villes, comme Signes, Évenos et Le Castellet, qui ont fait le même choix, ne sont pas inquiétées. » Ironique : « Sûrement y a-t-il moins de risques pour les enfants du Castellet que pour ceux de Sanary... » Enfin, il dit « exclure d’aller jusqu’au Conseil d’État ». Même si, après une rapide réflexion, il estime que « ça aurait pu être intéressan­t pour une question de droit pur : savoir jusqu’où vont les pouvoirs de police d’un maire »… Une autre fois peut-être ?

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