Les commerçants du village à l’heure du bilan « Une autre expérience du métier »
Et les commerçants, comment ontils vécu cette période si particulière ? Quelle fut l’émotion prédominante lors de cette traversée : l’angoisse de la fermeture ; la joie de vacances inespérées ; ou encore la stimulation créative pour faire face à un business en berne ? Un tel choc induit souvent un questionnement : de soi, de ses choix... Au final, dans quel état ressort-on d’une interdiction absolue d’exercer son métier et de « gagner son pain » ? En retire-t-on une leçon, des idées, ou encore d’autres envies ? Au Pradet en tout cas, les commerçants interrogés ont tenu bon ! Grâce, pour beaucoup, à l’aide de l’État. Et puis, pour faire face à la crise, des capacités insoupçonnées ont fait jour chez certains : nouvelles stratégies, idées innovantes, etc. Enfin, la réticence vis-à-vis des réseaux sociaux et de certaines technologies a volé en éclats face à la nécessité d’entrer en relation avec les clients. Des clients qui, dans tous les cas, ont fait preuve d’un soutien chaleureux vis-à-vis de leurs commerçants, leur réinsufflant la confiance. Les chanceux sont restés ouverts, comme l’épicerie bio Côté Nature, en dépit d’une baisse de fréquentation. Les autres ont essayé la vente par correspondance et le drive, avec plus ou moins de succès. Claudia, de la boutique Claudia & Stella, s’en est donné à coeur joie de créer et de créer encore : des paniers, des bijoux et même des masques, à la demande de clientes réactives sur les réseaux sociaux. D’autres enfin ont vécu cette période comme une parenthèse, stressante ou enrichissante...
Frédéric, restaurateur du Plein Sud depuis 16 ans
« Le pire moment de ma vie fut le mars lorsque j’ai appris que le restaurant fermerait le lendemain. Une fois remis, j’ai pris de longues vacances en famille, ce que je n’avais pas fait en ans ! J’ai compris que la vie était belle et qu’il fallait en profiter... Le pire, c’est l’après : avec les masques et autres mesures, nous allons perdre en convivialité et il nous faudra plusieurs mois pour retrouver le chiffre d’affaires d’avant. Mais je suis quelqu’un de positif et je préfère accueillir ce changement comme une autre expérience du métier. Nous allons continuer la vente à emporter (et la communication Internet) avec succès le ! » inaugurée