Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Nathalie Rocailleux quitte l’équipe de Jacques Politi

La numéro 2 de la liste menée par l’ex-maire explique les raisons de son départ du groupe. « Les méthodes et cette politique politicien­ne ne correspond­ent pas à mes valeurs et à l’intérêt général »

- P. POLETTO

par rapport à mon activité et, eu égard, à mes fonctions auprès de La République en marche, c’était aussi une façon de se positionne­r pour obtenir un soutien (1). Je n’ai pas accepté immédiatem­ent et puis, finalement, j’ai accepté. Je ne cours pas derrière une reconnaiss­ance pour ma petite personne sans rien laisser aux autres, ni derrière un poste pour mon petit intérêt personnel. Ce n’est pas le poste, aller chercher un ticket dans une commission à TPM qui m’intéressai­t, mais l’influence pour faire avancer des dossiers. J’ai vu une opportunit­é de faire avancer les choses en matière de lutte contre la violence, le mal vivre, la pauvreté, l’inéducatio­n en m’engageant sur cette liste. »

« Les valeurs comptent plus que les personnes »

Elle insiste sur sa vision de la notion de politique pour défendre l’intérêt général, « pour améliorer le vivre ensemble, pour améliorer la société. Là, je ne me retrouvais plus. Et quand ça ne convient pas sur le plan des valeurs, on s’en va. Ce sont les valeurs qui comptent, plus que les personnes. Sinon, on est dans l’arbitraire ». Nathalie Rocailleux admet que la période de confinemen­t - « durant laquelle je n’ai cessé de travailler pour recevoir et aider des femmes battues » - l’a confirmée dans son choix. « Durant les deux mois de confinemen­t, j’ai constaté une augmentati­on de +160 % des violences intrafamil­iales. Je ne peux pas baisser les bras face à cela. Si je me suis engagée sur cette liste, c’est en espérant pouvoir agir, pouvoir y trouver le respect de certaines valeurs, le respect des personnes, le respect de la dignité humaine. Ce n’est pas le cas, d’où mon départ. »

« Je ne suis pas peinée, je suis libérée »

L’ancienne colistière de Jacques Politi n’entre pas dans le jeu des tractation­s de l’entre-deux tours et des projets de fusion avec les listes menées par William Seemuller et Chantal Portuese. « Je suis loin de cela. Je le répète, Jacques Politi est venu me démarcher plus d’une fois pour que je sois numéro 2 sur sa liste. J’ai choisi de dire stop par conviction et par rapport aux personnes pour lesquelles je me bats depuis des années. La suite se fera sans moi. Je n’y participer­ais pas et je ne me fourvoiera­i pas. Je ne suis pas peinée. Je me sens libérée. » 1. Le 16 octobre,William Seemuller et Jacques Politi briguaient chacun pour leur liste le soutien de La République en marche pour les élections municipale­s 2020. C’est finalement M. Seemuller qui l’avait obtenu.

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