Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Une étude de ventes de Paris surenchéri­t sur l’Est-Var

L’Etude Rossini, ayant pignon sur rue dans la Capitale, mise sur Saint-Raphaël où elle fera escale durant son tour de France. L’objectif ? Dénicher des pièces de valeur en vue d’une vente à Paris

- ALEXANDRE PLUMEY aplumey@nicematin.fr

Face à l’ennui du confinemen­t, pour beaucoup l’issue fut de s’occuper à de nobles tâches ménagères. Du jardin pour ceux en disposant, de leur intérieur également. Et donc du rangement de la cave et du grenier. Et ce, avec la possibilit­é de retrouver au fond d’un sac ou d’un carton un objet dont on ignorait la présence. Et parfois de grandes valeurs… Face à ces heureuses trouvaille­s, les opérateurs de ventes aux enchères volontaire­s sont à l’affût. Ils savent que la période a été propice au rangement. Et donc aux chances de découvrir des pièces, tableaux, bijoux de valeur. À tel point que l’étude Rossini, implantée à Paris, profite du moment pour prospecter à Saint-Raphaël dans les semaines à venir. Si elle n’est pas encore fixée, la date espérée oscille entre fin juin et début juillet. Si d’autres villes françaises – hors de la Capitale – ont déjà été visitées, pour François Xavier Poncet et ses équipes cela sera une première dans l’Est-Var.

Estimation gratuite et pré-analyse par SMS

Comme lors de chaque sortie en province, la venue en camionnett­e utilitaire permettra de remmener sur Paris les pièces dignes d’intérêt. La vente aux enchères se fera à l’hôtel Drouot. « Sur ces déplacemen­ts, les personnes apportent leurs objets et nous expertison­s gratuiteme­nt afin de définir une fourchette haute et une fourchette basse du prix, explique François Xavier Poncet, le commissair­e-priseur, en charge de l’opération au sein de l’étude parisienne. « Ça sera la bonne période à la sortie du confinemen­t. Elle a pu être propice pour déclencher des réflexions sur le choix de garder ou pas certains objets ». Avec à la clef la signature d’un contrat de mandat. Des experts spécifique­s à leur domaine de prédilecti­on seront présents pour affiner les conclusion­s et où se rendre chez certains vendeurs dans l’incapacité de se déplacer ou transporte­r leurs meubles. « C’est une volonté de notre part de couvrir toute la France à terme avec ces rendez-vous ponctuels », poursuit celui qui est déjà passé à Menton et Monaco l’an dernier. Des zones prisées au regard de l’aisance financière de leurs habitants. Mais pas que. « J’ai fait autant de visites dans des villes moyennes du Nord de la France qu’à Menton par exemple. Évidemment que le Sud de la France dispose d’une population avec plus de moyens, mais un joyau de famille il a autant de valeur dans le Nord que dans le Sud. Et les objets de valeurs ne se trouvent pas forcément où on s’y attend le plus », enchaîne l’homme au marteau, qui vient justement de céder du côté de Lille deux pièces d’or contre près de 100 000 euros. Avant d’accueillir le public dans les salons d’un hôtel raphaëlois, à définir, les nouvelles technologi­es permettent d’anticiper les expertises avant la possibilit­é d’envoyer par SMS les caractéris­tiques des pièces potentiell­ement à vendre et prêtes à être emmenées à Paris pour se faire désirer jusqu’à l’ultime coup de marteau.

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(Photo DR) Le commissair­e-priseur parisien, François-Xavier Poncet, a prévu de venir à Saint-Raphaël pour expertiser des objets dans le but de les mettre aux enchères.

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