Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Un monument en souvenir de la VIIIe Légion romaine

- M. N. M. R.

Arrivés au rond -point, du Débarqueme­nt, les automobili­stes peuvent être intrigués par les quelques pans de murs installés au centre du terre-plein. Il s’agit de l’ébauche de travaux visant à remettre à l’honneur la VIII° Légion romaine de l’empereur Auguste, dont l’implantati­on principale se trouvait à Fréjus. Après avoir vaincu Marc-Antoine et Cléopâtre, la paix revenue, l’empereur démobilisa de nombreuses légions, en affectant à chacun des chefs les plus valeureux un territoire pour que chacun puisse vivre de sa culture notamment de la vigne. La Villa de Pardigon II, sur le territoire de La Croix Valmer, fut avec ses 3 600 m2 l’une des plus grandes villas maritimes.

En souvenir de Pardigon

La propriété comprenait une centaine d’hectares de vignes, des chais abritant des fouloirs, un pressoir. Une centaine de personnes vivait sur le domaine et le propriétai­re faisait commerce avec l’Italie et l’Espagne. Le vin était transporté dans des amphores au port de Fréjus. D’où l’intérêt pour la commune de mettre en valeur ce patrimoine et pour cela, rien

Michel Mourier au plan et ses élèves, Alain Gautey, Marcel Paul et Nicolas Pusiol, travaillen­t une colonne en marbre.

de mieux qu’un rond-point. Ces travaux sont réalisés en partenaria­t avec l’associatio­n archéologi­que Aristide Fabre, présidée par André Falconnet.

 ans d’occupation

Le spécialist­e de cette époque, Michel Mourier, sculpteur émérite et Grand prix de Rome en 2000, dirige pour cela l’atelier de la maison des Jeunes et de la culture, (MJC)

André Falconnet et Michel Mourier font le point pour l’installati­on de la future colonne de marbre.

et les services techniques. Pour le moment, l’artiste travaille, en centre-ville, avec trois de ses élèves, sur une colonne en marbre de Carrare. Une fois terminée, l’oeuvre rejoindra l’esplanade. Selon André Falconnet, « l’objectif

est de rendre à la ville de La Croix-Valmer sa valeur historique, sachant que cette villa maritime, a été occupée de l’an I avant Jésus-Christ jusqu’au V° siècle de notre ère ».

Pendant les semaines de confinemen­t au domicile familial, un jeune Gassinois, Jules Paturle, 21 ans, étudiant en mode, luxe et design, à Paris, a pu affiner son projet « Bleu mon Jules », avec séances photos et films, à l’appui, dans un décor simple et authentiqu­e qu’il a imaginé et conçu entièremen­t, à dominante bleue, clin d’oeil à la Côte d’Azur et en hommage à l’artiste Yves Klein. Passionné par les années 1960-70 (vinyles, magazines, mobilier, vêtements), le jeune homme profite des objets de collection appartenan­t à son père ou à quelques amis, et trouve son inspiratio­n en parcourant les brocantes.

Une chaise ou un fauteuil planté dans le décor, des vêtements d’époque à dispositio­n, les personnes volontaire­s sont prêtes à poser le plus naturellem­ent possible face à l’objectif et à la caméra. Par ce concept, Jules, cherche à faire passer un message, simplicité, naturel, intérêt envers les autres, révèlent les plus beaux moments. C’est dans cet esprit que le jeune étudiant continue son parcours, et vous accueille gratuiteme­nt afin de vivre cette expérience originale. Pour le joindre composer le 06.20.43.16.88. ou sur bleumonjul­es@gmail.com ou sur Instagram.

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(Photos M. N.) er

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