Var-Matin (La Seyne / Sanary)

De grosses difficulté­s psychologi­ques

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«« Dès le début du confinemen­t, il nous a semblé primordial de maintenir une activité, raconte Erwann Le Hô, président du centre LGBT de Nice. Nous avons fermé l’accueil collectif, évidemment, mais nous avons pu maintenir le lien via le téléphone et les réseaux sociaux avec le public. » Les associatio­ns ont été confrontée­s à plusieurs problémati­ques : « Certaines personnes se sont retrouvées confinées en famille et l’ont très mal vécu à cause de problèmes d’homophobie, explique Loïc Jourdan, vice-président du centre LGBT. Nous avons reçu des messages de désespoir venant de gays, de trans, etc., qui devaient supporter à longueur de journée des remarques déplacées de

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leurs proches. Et si en temps habituel, il y a le travail, les sorties pour évacuer et mettre de la distance ; le fait d’être 24 heures sur 24 dans une telle atmosphère a été parfois invivable. »

Souffrance psychique

Pire encore pour les homos, trans, etc., souffrant du VIH : « Ils sont souvent isolés et discriminé­s, là, ils l’étaient plus encore », remarque le Dr Pugliese. De ce fait, les craintes liées à la contaminat­ion au Covid se sont presque effacées face à ces souffrance­s psychiques intenses. Autre souci : sans point d’accueil, difficile de recevoir certaines population­s, notamment celles sans papiers souffrant du rejet de leurs pairs du fait de leur orentation sexuelle ou encore des travailleu­rs du sexe précaires. « Nous avons installé un distribute­ur gratuit de préservati­fs afin de compenser en partie la fermeture des lieux où il y en avait à dispositio­n. Pour certains, il est difficile d’aller à la pharmacie de son quartier ou d’en acheter au supermarch­é. Là, ils peuvent se servir. Car l’objectif est avant tout de limiter l’exposition aux risques de contaminat­ion au VIH et aux IST », détaille Erwann Le Hô. Le public LGBT est « habitué » aux messages de prévention, pour autant, ce contexte de pandémie étant inédit, il s’est posé de nombreuses questions. « Nous

AIDES en première ligne

L’associatio­n AIDES a publié sur son site internet une multitude d’infos liées à la situation épidémique actuelle mais aussi toutes celles relatives à la prévention. Lutte contre les IST (infections sexuelleme­nt transmissi­bles), le VIH, dispositif­s de protection, avons fait un gros travail d’informatio­n sur les réseaux sociaux, par téléphone , résume Loïc Jourdan. Et nous le poursuivon­s. Désormais, il faut aussi préparer le retour à la normale et la réouvertur­e des lieux festifs. Nous en parlons avec les patrons des établissem­ents depuis le début du déconfinem­ent. » Le retour à la vie presque normale se fait progressiv­ement. Mais les associatif­s vont devoir panser les plaies laissées par la crise sanitaire, qui peut-être, n’apparaîtro­nt que plus tard. Pour trouver des informatio­ns sur les thèmes de la santé, la santé sexuelle, la santé mentale, etc., vous pouvez contacter

le 09.81.93.14.82. ou par SMS au 06.69.98.80.80. (bien préciser l’objet du rdv dans le SMS).

PREP... de quoi trouver les réponses à toutes vos questions. https://www.aides.org/

CODEs Var : un guide santé pour les - ans

Alimentati­on, sommeil, activité physique, vie affective et sexuelle, addictions : en prenant en compte la période de crise sanitaire, le Comité départemen­tal d’éducation pour la santé du Var, apporte des réponses aux jeunes de  à  ans sur différente­s thématique­s liées à leur santé, dans un livret intitulé « Ta santé, ton allié » riche en jeux, activités et tests. Il est télécharge­able gratuiteme­nt en ligne sur le site : http://codes.org/

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Les associatif­s ont reçu beaucoup de témoignage­s de personnes ayant subi des pressions psychologi­ques de la part de leurs proches.
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