La catastrophe de Malpasset à l’origine de la création de l’unité
Le 2 décembre 1959, à Fréjus, le barrage de Malpasset cède, provoquant la plus grande catastrophe civile française du siècle : 423 personnes y ont laissé la vie. Des précipitations exceptionnelles s’étaient abattues sur le département, faisant déborder les cours d’eau, inondant les terres. Très rapidement, le niveau de la retenue du barrage-voûte de Malpasset, construit en 1954, s’est élevé de plus de 4 mètres. Malgré l’ouverture des vannes, à 21h13, l’ouvrage a explosé. Une vague dévastatrice de 50 mètres de hauteur a donc laissé déferler 50 millions de mètres cubes d’eau, ravageant tout sur son passage, jusqu’à la mer.
Organiser les secours sur le plan national
Le plan d’organisation des secours est déclenché dès l’annonce de la catastrophe et les sapeurs-pompiers de la région entrent en action. De nombreux sauveteurs bénévoles, moyens militaires des unités locales, gendarmes, policiers et hommes valides leur viennent en aide. Le Général De Gaulle, alors en voyage, précipite son retour. Il fait alors le constat d’un manque de moyens évident concernant la protection civile, et de la professionnalisation d’unités dédiées. Avec l’avènement de la Ve République et l’émotion provoquée par le drame de Malpasset, il charge son premier ministre d’organiser les secours au niveau national.
Les années passent et les différents ministères et états-majors travaillent sur le concept d’une couverture opérationnelle du territoire par des moyens militaires dans chacune des neuf régions militaires. En parallèle, en 1962, la guerre d’Algérie se termine par les accords d’Évian, provoquant chez une minorité de jeunes Français une opposition au service militaire obligatoire, se déclarant objecteurs de conscience. En 1963, la loi du service sous le drapeau est revue. Elle permet aux opposants de s’engager 24 mois au service de l’intérêt national à la place des 12 mois de service militaire. Le 1er juin 1964 est donc créé un premier groupement de secouristes-pompiers à Brignoles sur un ancien dépôt de munitions italien abandonné depuis la Seconde Guerre Mondiale. La première pierre de l’UIISC7 était posée.