Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Camping de la Foux : il ne manque que les touristes

Même si certains aménagemen­ts ne seront disponible­s qu’au premier juillet, tout est prêt du côté de la Foux pour accueillir les campeurs de tous horizons. Mais ils tardent à revenir…

- ROMAIN ALCARAZ

On n’entend pas encore les cigales, mais ça ne saurait tarder. Le camping de la Foux, à l’ombre des pins et près de la rivière, c’est une parenthèse de nature, à quelques centaines de mètres du centre-ville de Draguignan. Le dépaysemen­t à portée de main. C’est sans doute ce qui fait le succès du site, souvent plein à l’approche de l’été. Mais les conséquenc­es de la crise sanitaire sont passées par là… Car si l’on croise bien quelques âmes ces jours-ci du côté des mobil-homes, ce sont souvent des employés du camping qui nettoient, balaient, rénovent. Bref, le camping se refait une beauté en attendant les visiteurs… qui tardent à revenir planter leurs tentes dans l’herbe fraîche de ce petit coin de paradis.

Les Français pour sauver la saison estivale ?

C’est Anne-Marie Boetti, la gérante, qui fait la visite. Malgré son sourire qui semble ne jamais devoir quitter ses lèvres, la dame affronte une rude période. «Ceque nous avons perdu, nous ne le récupérero­ns pas », soupire-t-elle, avant d’enchaîner : « Mais quand on a une société, on doit la faire tourner. » Ce ne sont pas les quelques locataires, des travailleu­rs étrangers ou des résidents de longue durée qui vont permettre à l’entreprise familiale de prospérer… Mais du côté de la pinède, on reste optimiste. « Ça reprend doucement. » Pas forcément les réservatio­ns qui demeurent peu nombreuses. Mais les prises de contact et demandes de renseignem­ents, elles, prolifèren­t. « On nous demande si les plages sont ouvertes, on nous demande quelle sera la politique du camping vis-à-vis des animations. » Bref, avant de passer à la caisse, le touriste veut s’assurer que de bonnes vacances l’attendent à Draguignan. Reste que de nombreuses interrogat­ions restent en suspens. « Nous allons rouvrir le restaurant et la piscine au 1er juillet. Mais pour les animations, c’est encore flou. Les parties de cartes par exemple, dont sont friands une partie de nos habitués, comment les garantir sans contact ? Pareil pour le sport : certains sont praticable­s, d’autres on ne sait pas. » Malgré ces zones d’ombre, l’horizon se dégage sur les bords de la Foux. « On espère une saison au moins aussi bonne que les autres. Normalemen­t, on marche bien avec la clientèle de Belgique, de Hollande ou d’Angleterre. » Pour l’instant, avec la question de l’ouverture des frontières, c’est calme, mais les Français pourraient remplacer les étrangers… s’ils en ont les moyens. « Avec le confinemen­t, certains habitués n’ont plus de trésorerie pour venir. D’autres n’ont pas de vacances… Ce qui aurait pu aider, c’est la gratuité des autoroutes. » Bref, ce n’est pas gagné. Mais Anne-Marie rassure : « Tout est fait pour des mesures sanitaires strictes. On attend les touristes ! » Et pas qu’un peu.

C’est le prix plancher pour une semaine à quatre personnes. Il s’agit là du tarif pour une caravane, le mobil-home passe à  €. Mais des réductions sont possibles, « pour relancer l’activité ».

 ?? (Photos Sophie Louvet) ?? Anne-Marie Boetti, la gérante du camping de la Foux, prépare la saison estivale avec l’espoir de retrouver au moins autant de monde que les autres étés. Et met tout en oeuvre pour proposer un site accueillan­t dès le juillet.
(Photos Sophie Louvet) Anne-Marie Boetti, la gérante du camping de la Foux, prépare la saison estivale avec l’espoir de retrouver au moins autant de monde que les autres étés. Et met tout en oeuvre pour proposer un site accueillan­t dès le juillet.
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France