Mali : l’armée française tue un chef d'Aqmi
Le leader d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), l'Algérien Abdelmalek Droukdal, a été tué par les forces françaises dans le nord du Mali, près de la frontière algérienne. Ce chef historique du jihad au Maghreb, mentor de plusieurs groupes jihadistes sahéliens, a été éliminé mercredi à Talhandak, au nord-ouest de Tessalit. Les Etats-Unis ont précisé avoir fourni des renseignements qui ont aidé à le traquer. La France a également revendiqué vendredi soir la capture d'un « cadre important de l'EIGS », le groupe jihadiste Etat islamique au Grand Sahara, rival du GSIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans) au Sahel et désigné ennemi numéro un par Paris depuis le sommet de Pau, en janvier, réunissant Emmanuel Macron et les chefs d'État du G5 Sahel (Mauritanie, Burkina Faso, Mali, Niger et Tchad).
Coup symbolique fort
La force française antijihadiste Barkhane (plus de 5 000 militaires), multiplie ces derniers mois les offensives au Sahel pour tenter d’enrayer la spirale de violences qui, mêlées à des conflits intercommunautaires (lire cicontre), ont fait 4 000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso l’an dernier. Une source proche du dossier a confié que 500 jihadistes avaient été tués ou capturés au Sahel ces derniers mois par les militaires français, dont plusieurs figures importantes. Né en 1971 dans un quartier pauvre de la grande banlieue d'Alger, Abdelmalek Droukdal rejoint les Groupes islamiques armés (GIA) en 1993. À la fin des années 90, il participe à la fondation du GSPC algérien (Groupement salafiste pour la prédication et le combat). Élu en Algérie en 1999, le président Abdelaziz Bouteflika réussit à convaincre la plupart des groupes armés de rendre les armes. Le GSPC, lui, refuse. Abdelmalek Droukdal décide alors de se rapprocher d'Al-Qaïda. Son affiliation à l'organisation terroriste d'Oussama ben Laden est confirmée en 2006. En janvier 2007, le GSPC est rebaptisé « Al-Qaïda au Maghreb islamique » (Aqmi). À partir d'octobre 2011, l'émir d'Aqmi cherche à élargir ses activités au Sahel. Il le fera par le biais d'Ansar Dine, dirigé par Iyad Ag Ghaly, l'un des groupes qui prennent, en 2012, le contrôle du nord du Mali, jusqu'au lancement en janvier 2013 d'une opération internationale pour les en chasser, France en tête. En mars 2017, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) est créé. Il réunit plusieurs formations jihadistes liées à Aqmi, sous la direction d’Iyad Ag Ghaly. Cette alliance, qui depuis sa création a revendiqué les principaux attentats dans le Sahel, a été placée sur la liste noire américaine des « organisations terroristes ».
Les habitants du village pris pour cible vendredi, Binedema, dans la région de Mopti, appartiennent principalement à la communauté peule. Le centre du pays est le théâtre de violences depuis et l'apparition d'un groupe jihadiste emmené par le prédicateur peul Amadou Koufa, qui a largement recruté parmi sa communauté, et a rejoint le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM). Les attaques, souvent suivies de représailles, se sont multipliées, avec un tournant intercommunautaire entre les Peuls, éleveurs, et les ethnies bambara et dogon, agriculteurs.
de Pentecôte démontrent que si une majorité de Français se comportent en adultes responsables, une part importante de la population se conduit sans vergogne et que c’est là que se joue la sécurité sanitaire. C’est la raison de l’absolue nécessité des mesures de coercition. Tous les discours démagogiques qui nous encensent sans distinction ne sont que des pièges à gogos électoralistes. Oui, beaucoup d’entre nous souffrent des restrictions imposées aux visites dans les Ehpad mais comment ne pas se souvenir que tant de personnes âgées crevaient de solitude bien avant l’épidémie ? Oui, beaucoup de soignants ont été admirables mais le taux de tire-auflanc et d’incapables n’a pas bougé d’une unité pour autant. Ce sont toujours les mêmes qui tirent la charrue. L’opération de sanctification a atteint le sommet de l’absurdité quand elle a conduit à saluer les élus locaux – les maires au tout premier rang – qu’on a parés indistinctement de toutes les vertus. Si certains se sont effectivement sortis les tripes au service de leurs concitoyens, ils n’ont fait que leur devoir et ni plus ni moins que les ministres vilipendés de tous côtés. Ils n’ont brillé ni par leur capacité d’anticipation ni de mutualisation et leurs actions désordonnées et sporadiques ont plutôt compliqué la logistique de l’épidémie. De tout cela, tirons une leçon : chaque fois que vous entendrez quelqu’un déclarer que les