Yves Kbaïer s’oppose aux « clivages dépassés »
Dans l’optique du second tour, le candidat soutenu par le Rassemblement national qualifie l’alliance Politi - Seemuller - Portuese de « mésalliance qui entraînera le flou dans la gouvernance »
Qualifié pour le second tour de l’élection municipale à Hyères avec 14,50 % des voix, Yves Kbaïer réaffirme sa volonté de diriger la ville ou, à défaut, d’inscrire des élus sur les bancs du conseil municipal. « Les personnes qui m’entourent composent une équipe sérieuse, dit-il. Certains sont de condition modeste et tous ont une grandeur d’âme. Le but est clairement d’améliorer notre score du premier tour. » Non encarté au Rassemblement national, le Dr Kbaïer a pris pour un signe de confiance sa désignation par le parti à la tête de la liste. « J’ai assumé cette confiance en ne changeant pas de concept politique, en ne faisant pas d’alliance et en ne modifiant pas un seul de mes colistiers depuis le 1er tour car eux aussi m’ont fait confiance. Mon programme est identique, je n’en changerai pas une ligne pour faire plaisir à qui que ce soit. C’est un programme tourné vers le bien-être des Hyérois et la sauvegarde de la beauté de cette ville », dit-il. Yves Kbaïer n’est pas surpris de l’alliance constituée entre les deux tours par Jacques Politi, William Seemuller et Chantal Portuese, arrivés respectivement 2e (19,67 %), 4e (13,22 %) et 7e (5,88 %) au soir du 15 mars. « Des signes ont montré que l’alliance entre MM. Politi et Seemuller était annoncée de longue date. Tous deux ont aussi demandé l’investiture d’En Marche. Ce ne sont pas des marcheurs de longue date, je les qualifie de néo-macronistes qui ont sollicité l’étiquette LREM dans la seule optique du scrutin. » Le candidat de la liste Alliances pour Hyères est plus acerbe envers Chantal Portuese « dont le ralliement représente la signification parfaite du terme opportuniste, dit-il. Il sera très difficile d’harmoniser les trois programmes et les Hyérois en feront les frais. Il ne pourra y avoir de clarté dans les décisions communales, cela engendrera le flou dans la gouvernance avant un clash que j’estime inéluctable. » Élu lui-même en 2014 sur la liste de Jacques Politi, Yves Kbaïer rappelle avoir quitté ce groupe en 2016 en raison de divergences intestines. « Il y avait une trop grande diversité dans la composition de l’équipe, des idées très différentes sur l’approche de la gestion de la ville. Je rappelle aussi que M. Politi a cessé de siéger pendant trois ans. Je l’ai pris comme un abandon et c’est moi qui prenais les coups en conseil municipal. Finalement, c’était plus clair pour moi de rejoindre le groupe RN, les gens savaient que c’était mes idées. Mais j’ai eu l’élégance de changer de groupe suffisamment tôt pour pas pouvoir être taxé de traître à quelques semaines de l’élection. » Yves Kbaïer réagit enfin aux propos de Philippe Dao, tête de la liste de gauche, éliminée au premier tour (6,63 %). « Je respecte la consigne qu’il a donnée à ses électeurs de voter blanc au second tour. Cela montre une certaine neutralité de sa part. Je comprends que mon programme comme celui des deux autres candidats ne lui conviennent pas, mais le choix du superlatif me semble exagéré » (M. Dao a déclaré dans Varmatin : « La liste d’Yves Kbaïer est celle de l’ultra-réactionnaire Rassemblement national »). Le candidat lance un appel aux abstentionnistes du 15 mars, « aux déçus du bilan du maire sortant et à ceux qui refusent une alliance qui a tout d’une mésalliance ». Il conclut : « Je ne suis pas carriériste, ce n’est pas dans mon caractère. Mais j’ai l’esprit de service et de rassemblement. Je préfère l’action solidaire aux clivages dépassés ».
Voici la liste emmenée par Yves Kbaïer (Alliances pour Hyères, soutenue par le RN) qui briguera les suffrages des électeurs le 28 juin prochain face à celles portées par le maire sortant Jean-Pierre Giran (Une passion pour Hyères, LR) et Jacques Politi (Hyères tout naturellement) (1). La liste d’Yves Kbaïer a réalisé 14,50 % des voix le 15 mars dernier. 1 Yves Kbaïer (également candidat à un poste de conseiller métropolitain TPM). 2 Marie-Laure Collin (TPM). 3 Jean-Michel Eynard-Tomatis (TPM). 4 Patricia Pico (TPM). 5 Claude Peytral (TPM). 6 Jacqueline Pentel .7 Jean-Louis Banès. 8 Paulette Laigron (TPM). 9 Michel Guyomar .10 Marie-Noelle MolinaVéran .11 Franck Ducros. 12 Agathe Leibel .13 JeanPierre Fabbri .14 Isabelle Gualde .15 Michel Bonhoure
.16 Linda Noiré .17 Richard Ritondale .18 Sarah Maffre Derré .19 Jean-Marie Jolit (TPM). 20 Dominique Recu (TPM). 21 Daniel Ré (TPM). 22 Graziella Sala (TPM). 23 Gérard Gioanetti .24 Aline Seïte .25 Jean-Pierre Bevaraggi (TPM). 26 Charlotte Robert (TPM). 27 Hervé George (TPM). 28 Chantal Wuilleme .29 Robert Deregnoncourt .30 Martine Jadoux .31 Pierre Meli .32 Mireille Compan .33 Robert Lascar .34 Séverine Bruchhaeuser .35 Stephane Haouisée .36 Raymonde Isner .37 Thierry Muller .38 Yvette Carasena .39 Serge Fouquet .40 Elisabeth Seigle. 41 Valéry Vacchino .42 Sophie Mauro-Brunetto .43 Daniel Picano .44 AnneMarie Desabre .45 Gilles Hermitte.
1. Les listes des deux candidats ont été publiées dans Var-matin les 3 et 4 juin.