Obiosseed : machine miracle pour décontaminer, de l’école au casino
Depuis la crise, ses machines entrent en action entre Monaco et Nîmes. Déjà en pointe dans le secteur de l’hygiène, la société Obioseed, basée à Signes, s’est révélée avec la pandémie. Sa botte secrète ? Un appareil qui désinfecte du sol au plafond les gros volumes par voie aérienne, logiquement bombardé « solution miracle » lorsqu’a surgi le teigneux virus...
Virus « peroxydé » !
Écoles, mairies, restaurants, casinos ou labos, figurent parmi le gros des clients de la firme varoise. « Les demandes se sont emballées entre avril et mai, au moment de la reprise », explique Roland Le Joliff, chargé de développement, également pilote « breveté » de l’Obiocare. Nom de cette « unité mobile » qui procède (jour et nuit) par diffusion de brouillard sec à base de peroxyde d’hydrogène – plus communément appelé eau oxygénée – concentré à 7,4 % et de fabrication varoise.
À utiliser à bon escient
« La diffusion dure une dizaine de minutes pour 50 m3 et ensuite la pièce doit rester close deux heures pour que le produit agisse. La solution est biodégradable à 99,9 % au bout de 8 heures », explique M. Le Joliff. Pour autant ce Niçois ne pousse pas à la consommation. « La chimie doit s’utiliser à bon escient, c’est-à-dire pour une “remise à niveau” d’établissement, une suspicion ou un cas de contamination avérée. Y avoir recours systématiquement rendrait le virus résistant », expose-t-il. Le service a bien entendu un coût qui pour avoir un ordre d’idée sur une école primaire, sera facturé selon la surface, entre 1 500 et 2 000 euros.
Perdurer au-delà du Covid
La vente de l’Obiocare décolle également. « Une vingtaine est commandée, dont une partie destinée au secteur agro-alimentaire », conclut le porte-parole d’Obioseed qui voit l’activité perdurer même une fois le Covid « lessivé », avec notamment la clientèle des laboratoires « qui ont besoin de décontaminer leurs espaces en permanence ».