Blandine Monier : « Tirer profit de l’expérience »
Avec 55,96 % des suffrages exprimés le 15 mars dernier, Blandine Monier attaque un second mandat dans le fauteuil de maire et dévoile ses nombreux projets pour le village d’Évenos
Après un premier mandat tumultueux, où à deux reprises sa première adjointe a démissionné et durant lequel le quorum n’était pas toujours atteint lors des conseils municipaux, Blandine Monier attaque son second mandat avec « plus de certitudes et une certaine sérénité ». Réélue le 15 mars dernier avec 55,96 % des suffrages exprimés, la première magistrate nous a reçus lundi pour évoquer ses six prochaines années à la tête de la commune, ses projets mais également la liste de l’opposition menée par Matthieu Simonnet.
Comment abordez-vous ce second mandat ?
Tout d’abord forte de l’expérience des six années passées. Il faut en tirer profit. C’est une chance d’être réélue parce qu’on a acquis une connaissance des dossiers et des personnes qui peut permettre d’appuyer le travail d’une commune, notamment en termes de financement, d’aides en tout genre.
Vos premières années avaient été assez rocambolesques, avec la démission de nombreux élus de la majorité…
Cette fois, j’ai choisi mes élus de façon très attentive. Au cours des six années passées, j’en ai observé un certain nombre impliqué dans la commune de façon bénévole. Je les ai choisis également par rapport à leurs compétences. J’ai bien compris durant mon précédent mandat qu’un élu, surtout dans une petite commune, avait besoin d’avoir un certain nombre de compétences pour pouvoir traiter les dossiers.
Les dossiers seront une nouvelle fois nombreux...
Oui, on va poursuivre des projets que l’on avait déjà commencés lors de la précédente mandature mais que nous n’avions pas pu terminer. On va rénover le presbytère, aménager les bords de Reppe, embellir la place Bonifay, restaurer le patrimoine communal, sécuriser et renforcer l’ancien chemin de Signes... Et plein d’autres choses.
Parmi elles, le développement touristique de la commune ?
On avait déjà commencé grâce à l’agglo à restaurer les rues du vieux village et on va continuer, ce qui permettra une rénovation de l’ensemble des rues du Vieil Évenos. On va également travailler sur des parkings parce qu’il y a peu de place dans le village. On avait déjà augmenté le stationnement d’une dizaine de places supplémentaires mais ce n’est pas encore suffisant.
Au cours de la campagne, vous souhaitiez regrouper les écoles maternelle et primaire…
En effet, c’est un gros projet mais on voudrait déplacer l’école primaire Edouard-Estienne au niveau de l’école maternelle pour créer un seul et unique groupe scolaire. Ça faciliterait à la fois la vie des parents qui ont des enfants dans les deux établissements mais également la gestion communale. On pourrait mutualiser le personnel parce qu’à chaque fois, on double les effectifs.
Un autre projet est-il dans les tuyaux ?
Oui et il est vieux de ans, mais il n’arrive jamais à voir le jour parce qu’à chaque fois les élus changent. On voudrait créer un centre urbain, pour embellir le coeur du village, avec une place et différents aménagements... Je ne sais pas si on pourra le faire sur ce mandat mais on va tenter de l’initier.
Comptez-vous sur la Communauté d’agglomération sud Sainte Baume (CASSB) pour réaliser vos projets ?
On va traiter avec elle notamment sur la problématique des effluents dans les gorges d’Ollioules, qui sont un gros problème. Au regard du risque d’inondations, on va également sécuriser la Reppe, le Destel et leurs affluents.
Quelle est votre position vis-à-vis de l’approche de Matthieu Simonnet (voir édition du /) ?
Je suis une femme de dialogue et très attachée à la démocratie. Je ne peux que me réjouir de savoir qu’il se propose de faire un mandat constructif. Cela nous changera du précédent.
Allez-vous accéder à ses requêtes ?
Concernant le fait de pouvoir écrire dans le journal communal, une loi est passée en décembre donc on va la voter au règlement intérieur.
Et pour le rétablissement des commissions ?
Non, on ne va pas les réinstaurer parce que ce n’est pas obligatoire dans les communes de notre taille. Au mandat précédent, on avait vu que c’était absolument contreproductif. Aussi, pour nous concentrer et avancer au mieux sur les projets pour lesquels nous avons été élus, nous ne les remettrons pas.