Un apéro-philo au bord de l’eau pour discuter des leçons du confinement
Ce premier apéro-philo d’après confinement abordait un sujet d’actualité : « Qu’avons-nous appris sur nous pendant ce confinement » ? Une petite dizaine de personnes se sont réunies au bord du Verdon, en élargissant le cercle pour respecter la distanciation. Pour la plupart des personnes présentes, cette période a été un chemin d’introspection. Elles ont réalisé à quel point les réseaux sociaux pouvaient servir à prendre des nouvelles de la famille, des amis ou à renouer des liens oubliés avec d’autres, faute de contacts. On a pu profiter de ce moment pour aller vers une autre alimentation plus locale, plus bio, on a pu consacrer du temps aux repas. Certains ont «pu tout simplement écouter le silence, regarder le paysage, en profiter pour aller marcher en colline (ce que l’on ne faisait pas forcément avant) et prendre plaisir à le faire, à se retrouver seul. » Pour d’autres, le confinement a été plus « mystique ». Les impatients ont « frôlé » la patience. D’autres encore ont pesté pendant cet « arrêt de vie » imposé, les privant de la liberté d’aller et venir à leur guise. Des débats dans les familles ont été ouverts, certains ont « crevé des abcès » ou ont conforté des liens déjà forts. Si la question de l’après-confinement apparaît pour une partie des participants, d’autres préfèrent revenir à la vie d’avant, sans concession. Débat intense, captivant, animé, avec à la clé une question : « faut-il se sentir privé de tout pour mieux se comporter après ? « Aujourd’hui, le temps est venu de tenter d’oublier – si tant est que ce soit possible – cette période de “disette” intellectuelle, matérielle, affective, pour mieux pouvoir penser à demain.. et à tout ce qui s’ouvre de nouveau à nous. »