La logique cahotante du « plateau traversant »
Nos ralentisseurs ne respectent pas les normes, donc, ce ne sont pas des ralentisseurs, donc ils n’ont pas à respecter les normes. Amateurs d’audace rhétorique, accrochez vos ceintures pour suivre la défense présentée par TPM. Selon elle, elle respecte la réglementation… puisqu’il n’y a pas de réglementation ! Assurant la main sur le coeur se désoler de ne pas pouvoir évoquer le fond du dossier devant le tribunal « en raison des carences d’écriture » de ses contradicteurs, Me Pelissier, plaidant pour la Métropole, a cependant voulu donner la vision de TPM sur le sujet. « Toute l’argumentation des requérants tient à considérer qu’il n’y aurait que deux catégories de ralentisseurs et qu’ils sont réglementés. Cette allégation est erronée. » Selon l’avocat, c’est dans l’autre sens qu’il faut lire le décret de 1994. Selon lui, le texte signé par Édouard Balladur « n’encadre que deux types d’ouvrages, les dosd’âne et les ralentisseurs trapézoïdaux. Les autres ralentisseurs ne font l’objet d’aucune réglementation. Le législateur n’a pas jugé bon de les encadrer ». Or, selon TPM, les ouvrages critiqués par les associations font partie de cette famille « hors textes » et se nomment élégamment « plateaux traversants ». « La Métropole respecte la réglementation, martèle l’avocat… puisque selon lui les ouvrages de type plateau traversant ne font l’objet d’aucune réglementation particulière. »