Les associations « étonnées et déçues » de ne pas aborder le fond
« Vraiment surprenant. » Me Gaulmin, avocat de l’Association pour une mobilité sereine et durable et de la Fédération des motards en colère, ne cache pas sa surprise devant les réserves du rapporteur public. « Nous
avons le sentiment que les non-conformités sont vraiment explicites, assure l’avocat. Pour chaque ralentisseur incriminé, on a pris soin de joindre des photos et d’expliquer en quoi il est illégal [...]. J’ai visé les normes applicables et les règles. Déçu de voir ses requêtes buter sur la forme, le juriste (qui compte produire d’autres pièces devant le tribunal et envisage de nouvelles procédures) insiste cependant pour estimer que les collectivités locales n’ont aucun moyen de défense «surle fond ». Pas question en effet d’accorder le moindre crédit à la fable des « plateaux traversants ». « C’est une catégorie qui a été inventée pour se soustraire au décret de . S’il suffit de dire, le ralentisseur fait plus de mètres, donc ce n’est plus un ralentisseur, donc, il est légal, ça ruine la norme. C’est une hérésie [...]. On nous dit que les plateaux traversants peuvent s’affranchir de toutes les règles. C’est absurde. » « C’est une conclusion politique qui permet d’évacuer un dossier très gênant, parce que la jurisprudence pourrait concerner ralentisseurs en France, grince amer Thierry Modolo, président de l’Association pour une mobilité sereine et durable. Le plus surprenant pour moi, c’est que le dossier n’ait même pas été lu. C’est décevant parce que c’est un travail mal fait. »