Var-Matin (La Seyne / Sanary)

L’hôtel Okko enfin à l’heure de l’ouverture

Après pas mal de péripéties, l’hôtel installé sur le flanc de l’ancienne tour de la Caisse d’Épargne est opérationn­el. Le fondateur de la marque était présent hier pour vanter les charmes du lieu

- CHRISTOPHE GAIGNEBET

Confortabl­ement installé dans un canapé du « club », ce vaste espace de vie qui est un coeur du concept des hôtels Okko, Olivier Devys savoure. Il faut dire que pour cet ancien cadre de chez Accor, qui a lancé sa propre marque il y a une dizaine d’années, l’implantati­on dans la capitale varoise n’a pas été un long fleuve tranquille. D’autant qu’au départ, le choix de Toulon n’était pas une évidence. « Un jour, alors que j’étais au Simi (un salon spécialisé dans l’immobilier d’entreprise), j’ai rencontré une équipe de Toulon Provence - Méditerran­ée. Ils m’ont vanté le territoire et honnêtemen­t, j’étais plutôt sceptique. Ils ont insisté et m’ont dit “venez voir”. Alors je suis venu, j’ai vu et j’ai été stupéfait par le contraste entre l’image que j’avais et ce que j’ai trouvé. »« On ne sait pas à Paris ce qui se fait ici, Toulon souffre d’une image erronée », insiste l’homme d’affaires, précisant, à toutes fins utiles : « Je ne fais pas de politique quand je vous dis ça. »

Ouvert six jours avant le confinemen­t

« Notre métier est celui du temps long », reprend Olivier Devys. Et on peut dire qu’en matière de longueur, Toulon a particuliè­rement justifié son nom. En 2012, associé à un promoteur (Altarea Cogedim) et des investisse­urs, il présente un projet à TPM, qui souhaite céder son ancien siège, la fameuse tour qui borde la place de la Liberté et qui reste pour de nombreux Toulonnais celle de la Caisse d’Épargne. Le concept séduit, mais les difficulté­s s’enchaînent. Recours de riverains, obligation de conserver la structure du bâtiment principal, difficulté­s liées au désamianta­ge... Après des années de travaux, le chantier arrive à son terme et l’hôtel accueille ses premiers clients le 9 mars dernier. Soit six jours avant le confinemen­t. Décidément,

l’histoire s’acharne. Mais chez Okko, on s’efforce de garder le moral. L’établissem­ent a rouvert il y a quelques jours et même si les contrainte­s sanitaires ne permettent pas d’être opérationn­el à 100 %, une trentaine de chambres (sur les 98 que compte l’établissem­ent) sont occupées. Olivier Devys, qui a déjà la tête aux prochaines ouvertures (Lille, Nice...), affirme sa satisfacti­on d’être arrivé au bout de ce « pari fou » et aborde l’avenir avec sérénité. Et ce, même si depuis les premières études en 2012, le paysage hôtelier toulonnais a évolué et qu’un nouvel établissem­ent de la même gamme (quatre étoiles) va ouvrir place de l’Équerre. « Il y a quelques années, on nous disait qu’il n’y avait pas de marché à Toulon, là on voit qu’il y a de nouveaux acteurs, c’est positif. La concurrenc­e n’est pas une mauvaise chose. C’est ce qui pousse de nombreux établissem­ents à se remettre en question .»

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(Photos Patrick Blanchard) Olivier Devys, fondateur de Okko hôtels présente Le Club, vaste espace public à la fois salon et réfectoire, situé au rez-de-chaussée de l’établissem­ent.

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