L’hôtel Okko enfin à l’heure de l’ouverture
Après pas mal de péripéties, l’hôtel installé sur le flanc de l’ancienne tour de la Caisse d’Épargne est opérationnel. Le fondateur de la marque était présent hier pour vanter les charmes du lieu
Confortablement installé dans un canapé du « club », ce vaste espace de vie qui est un coeur du concept des hôtels Okko, Olivier Devys savoure. Il faut dire que pour cet ancien cadre de chez Accor, qui a lancé sa propre marque il y a une dizaine d’années, l’implantation dans la capitale varoise n’a pas été un long fleuve tranquille. D’autant qu’au départ, le choix de Toulon n’était pas une évidence. « Un jour, alors que j’étais au Simi (un salon spécialisé dans l’immobilier d’entreprise), j’ai rencontré une équipe de Toulon Provence - Méditerranée. Ils m’ont vanté le territoire et honnêtement, j’étais plutôt sceptique. Ils ont insisté et m’ont dit “venez voir”. Alors je suis venu, j’ai vu et j’ai été stupéfait par le contraste entre l’image que j’avais et ce que j’ai trouvé. »« On ne sait pas à Paris ce qui se fait ici, Toulon souffre d’une image erronée », insiste l’homme d’affaires, précisant, à toutes fins utiles : « Je ne fais pas de politique quand je vous dis ça. »
Ouvert six jours avant le confinement
« Notre métier est celui du temps long », reprend Olivier Devys. Et on peut dire qu’en matière de longueur, Toulon a particulièrement justifié son nom. En 2012, associé à un promoteur (Altarea Cogedim) et des investisseurs, il présente un projet à TPM, qui souhaite céder son ancien siège, la fameuse tour qui borde la place de la Liberté et qui reste pour de nombreux Toulonnais celle de la Caisse d’Épargne. Le concept séduit, mais les difficultés s’enchaînent. Recours de riverains, obligation de conserver la structure du bâtiment principal, difficultés liées au désamiantage... Après des années de travaux, le chantier arrive à son terme et l’hôtel accueille ses premiers clients le 9 mars dernier. Soit six jours avant le confinement. Décidément,
l’histoire s’acharne. Mais chez Okko, on s’efforce de garder le moral. L’établissement a rouvert il y a quelques jours et même si les contraintes sanitaires ne permettent pas d’être opérationnel à 100 %, une trentaine de chambres (sur les 98 que compte l’établissement) sont occupées. Olivier Devys, qui a déjà la tête aux prochaines ouvertures (Lille, Nice...), affirme sa satisfaction d’être arrivé au bout de ce « pari fou » et aborde l’avenir avec sérénité. Et ce, même si depuis les premières études en 2012, le paysage hôtelier toulonnais a évolué et qu’un nouvel établissement de la même gamme (quatre étoiles) va ouvrir place de l’Équerre. « Il y a quelques années, on nous disait qu’il n’y avait pas de marché à Toulon, là on voit qu’il y a de nouveaux acteurs, c’est positif. La concurrence n’est pas une mauvaise chose. C’est ce qui pousse de nombreux établissements à se remettre en question .»