PREMIÈRE DIVISION FÉMININE Romy Fournier passe au centre
Ce sera officiel le 1er juillet : la Varoise Romy Fournier deviendra arbitre centrale en D1F. Parmi l’élite française, en attendant de passer le cap de la FIFA
De toute évidence, Romy Fournier est une surdouée, une enfant précoce au niveau de l’arbitrage. Et si aujourd’hui cette Brignolaise a franchi un palier d’importance en obtenant le droit d’officier en D1 féminine la saison prochaine, son aventure a débuté à 13 ans. « En suivant ma grande soeur Lola qui avait pris part aux formations organisées par le district du Var. Elle m’avait dit que c’était sympa et c’est à ce moment-là que j’ai basculé dans ce milieu » explique-telle. Paradoxalement, Romy n’est pas une passionnée de football. Elle, c’est l’arbitrage qui depuis son enfance la motive. « J’aime diriger, faire respecter les lois du jeu. » Saison après saison, elle a passé tous les écueils avec brio pour être désormais un exemple à suivre. « La D1, c’est beau. Je rêve d’arbitrer lors d’un Clasico OL-PSG car l’engouement et la pression sont énormes. Il n’y a que des internationales sur le terrain et tout va très vite. Ce ne sera pas pour tout de suite car je vais devoir faire mes preuves, mais c’est clairement un objectif. » Elle a toujours cette faculté de rester lucide, tout en voyant plus loin. Dans le sillage de son mentor Karim Abed, lui aussi brignolais qui a suivi l’évolution de sa protégée et continue de la guider dans les arcanes des directeurs de jeu.
Devenir une Michel Vautrot au féminin
« C’est ma 14e saison d’arbitrage, donc je commence à avoir pas mal d’expérience. Officier au centre en R1 chez les hommes est formateur, tout comme assurer la touche en N2 ou N3 » reconnaît-elle. Et même si la saison sportive 2019-2020 a été tronquée à cause du Coronavirus, Romy a eu le temps de prouver sa valeur. D’abord physiquement en réussissant les tests de vitesse (6 sprints de 60 m en moins de 6’30) et d’endurance (40 fractionnés sur 75 m en 17 secondes d’accélération et 20 secondes de récupération). Une première étape car la seconde était de convaincre les trois observateurs venus la superviser durant la saison. Et tout est passé au crible, de la connaissance à l’application des règles en passant par l’autorité, sans oublier la pédagogie. Un vrai parcours du combattant au final validé. Toutefois la Brignolaise ne compte pas s’arrêter là et a fait en sorte de pouvoir ambitionner de passer le cap de la FIFA. « J’ai fait des études d’interprète, de doublage et de traduction. Je parle quatre langues (français, italien, espagnol, anglais), ce qui est primordial pour officier pendant les rencontres européennes .» Du haut de ses 27 ans, Romy Fournier possède toutes les qualités pour devenir une Michel Vautrot au féminin. C’est-à-dire une référence.