L’opposition se fait toute petite au conseil municipal
Cinq heures de réunion ont permis de rattraper le retard des dossiers financiers, imputable au Covid-19. La minorité, qui a tout voté, à chercher à se faire oublier
La crise sanitaire avait impliqué la mise entre parenthèses de la vie locale sur le plan municipal durant deux mois. Il fallait donc une importante mise à jour, notamment au niveau des finances, avec la présentation et l’adoption du rapport d’orientation budgétaire et dans la foulée la présentation et le vote des différents budgets de la cité, dont le plus important, le budget principal. Ce qui fut fait vendredi soir à l’occasion d’un conseil municipal à rallonge, qui s’est achevé à minuit et qui fut le lieu d’une pause sandwich pour ménager les efforts des conseillers. L’ordre du jour comportait en effet 41 questions !
La minorité dans ses petits souliers
La première question du conseil était dédiée à l’installation de deux conseillers de la minorité municipale. En effet, ce sont des démissions en cascade qui ont été enregistrées dans les rangs de la liste d’Annick Napoléon, celle-ci ayant été la première à laisser sa place, mais aussi des refus de siéger de plusieurs co-listiers, il fallait donc entériner l’arrivée de deux nouvelles colistières, Mmes Virgine Lenoir et Nathalie Gonfroy. Ce qui fut fait, mais en leur absence. - Le maire Philippe Leonelli a présidé un conseil fleuve de heures. - Les chaises des deux nouvelles conseillères d’opposition sont restées vides.
Leurs chaises sont restées vides. Seuls Luis Roque et Louis Demurger étaient présents pour occuper deux des quatre sièges de la minorité. Ils ont assuré vouloir participer à la vie municipale, sans esprit partisan.
Cuisant souvenir de campagne
Une main tendue que le maire, Philippe Leonelli, sans toutefois fermer totalement la porte, n’a pas vraiment saisie, rappelant la fin de campagne du 1er tour, très violente, assortie de tracts diffamatoires à son encontre, et sur laquelle il n’est pas près de passer l’éponge, ni le premier adjoint, Olivier Corna, non plus, d’ailleurs. MM. Roque et Demurger ont essayé de se dédouaner, expliquant tant bien que mal qu’ils n’avaient à l’époque, pas de pouvoir décisionnaire. Olivier Corna leur a répondu qu’ils avaient toujours eu la liberté de se retirer. Ce qu’ils n’avaient pas fait alors, apportant ainsi une sorte de caution. Durant toute la séance du conseil, les deux élus minoritaires se sont faits discrets.
Apportant leur voix positive à tous les dossiers présentés. Y compris financiers.
Un budget de euros
Et de sujets finaciers, il y a eu, en nombre, notamment le ROB et les budgets. Car si Cavalaire a retrouvé une bonne santé financière mise à mal avant 2014, le Covid-19 aura bien sûr un impact cette année, avec des rentrées amoindries, mais aussi quelques charges allégées, car moins de personnel saisonnier sera engagé. Stabilité fiscale, effort sur les charges de fonctionnement sont au programme avec un budget primitif qui s’élève à 29 804 633 euros dont 7 347 313 euros en investissement et 22 457 320 euros en fonctionnement. Parmi les investissements programmés, il faut noter le gros dossier des plages pour régler les problèmes de submersion, auquel 2 millions d’euros sont affectés. Les grands projets, tels l’aménagement du coeur de ville, le projet de redéploiement des sites culturels en un seul espace et la réhabilitation des écoles et du centre de loisirs sont aussi « dans les tuyaux ». Parmi les ressources de financements se trouve un emprunt de 1,6 million d’euros. Le rapport d’orientation budgétaire et les budgets ont été adoptés à l’unanimité et sans questions de la part des deux conseillers de la minorité présents. Le conseil municipal, fort conséquent, comportait aussi notamment le vote des subventions aux associations, mais aussi aux organismes, tels que le CCAS, et la caisse des écoles, l’office du tourisme, le comité des fêtes, l’office municipal de la culture, ainsi que les institutions des différentes commissions municipales et la désignation de leurs membres à bulletin secret.