Le Central bar va baisser le rideau
« C’est la fin d’une belle aventure, mais je crois que le moment est venu pour moi de voguer vers d’autres horizons ! ». Ainsi formule Sandrine Marques son choix de stopper l’activité de son bar. Après huit années derrière le zinc du Central bar qui en a vu de toutes les couleurs, la décision est devenue comme une évidence. « Si j’avais déjà l’idée de vendre avant le confinement, le futur sombre qui s’annonce pour l’économie m’a conforté dans cette décision. L’avenir sera difficile pour beaucoup. Je préfère fermer mon commerce proprement. Je n’ai aucune envie de connaître la mésaventure d’une liquidation judiciaire », explique la Belgentiéroise d’adoption. Partir avant qu’il ne soit trop tard. Il y a également une approche toute personnelle d’un parcours de vie. « Cette expérience aura été très enrichissante. Un bar dans un village, c’est l’endroit de la confidence, où l’on chasse le quotidien ennuyeux. Beaucoup sont devenus des amis. Mais je commençais à saturer. Je n’évoluais plus », explique Sandrine. Le fait que les deux seuls bars belgentiérois soient mitoyens est-il un handicap ? À cette question, la tenancière a sa réponse : « On s’entend bien avec Christine (propriétaire du Bistrot, Ndlr). Tout le monde a joué le jeu au village. La population fait travailler les deux commerces. De façon générale, il y a une bonne entente ici entre les commerçants. C’est ce que je retiendrai, avec les belles rencontres. Il faudrait peut-être plus d’animations tout au long de l’année », confie la gérante. D’ici la fermeture définitive prévue le 30 septembre, le Central bar ne fonctionnera pas en débit de boissons mais uniquement en mode snack à emporter tout l’été. « Pour ne pas faire de concurrence aux restaurateurs. Nous ne sommes pas sur les mêmes prestations », tient à préciser Sandrine.