Des milliers de personnes de nouveau dans la rue contre les violences policières
Des milliers de personnes ont manifesté, hier, en France contre le racisme et les violences policières, sur fond de colère chez les forces de l’ordre et à la veille d’une allocution du président Emmanuel Macron. À Paris, des tensions ont éclaté et la police a tiré des gaz lacrymogènes après avoir reçu quelques projectiles après trois heures de rassemblement statique, les manifestants étant bloqués à leur point de départ. Des milliers de personnes se sont rassemblées – 15 000 d’après les chiffres de la préfecture de police de Paris – sur la place de la République à l’appel du comité Adama Traoré, jeune homme noir mort en juillet 2016 après son interpellation par des gendarmes en région parisienne. D’autres défilés ont eu lieu à travers la France, comme à Bordeaux, où environ 500 personnes ont défilé dans une atmosphère bon enfant. À Lyon, où environ 2 000 personnes s’étaient rassemblées, la fin de manifestation s’est tendue entre quelques dizaines de manifestants et les forces de l’ordre, qui ont fait usage d’un véhicule lanceur d’eau et de gaz lacrymogène. Dans les prises de parole qui avaient précédé, l’attention s’est portée sur des jeunes de la région comme Mehdi, mort en 2016 en scooter à Vénissieux après avoir tenté d’échapper à un contrôle de police. Ou Wissam, décédé en 2012 à Clermont-Ferrand après son interpellation dans des conditions controversées. À Nantes, ce sont un millier de personnes qui ont défilé en fin d’après-midi, tandis que dans l’Est de plus petits cortèges ont marché à Metz (200), Nancy (550) et Besançon (550).