Var-Matin (La Seyne / Sanary)

« Nous sommes encore en situation de tension »

-

Michel Salvadori, directeur de l’Institut Arnault-Tzanck

Doté d’un service de réanimatio­n cardiaque, l’Institut s’est retrouvé rapidement en deuxième ligne dans la gestion de la crise sanitaire. Son directeur retient d’abord des points positifs : « Il n’y a aucun partenaire de proximité qu’on peut prendre en défaut ; quand on fait notre travail, on est tous les meilleurs. Mais quand on est confronté à quelque chose de nouveau, d’imprévu, on n’est pas très fort, tout seul. On redevient tous apprenants. Le travail de coordinati­on sur les soins critiques par l’ARS et le CHU de Nice, le travail de coordinati­on au niveau régional ou interrégio­nal – puisqu’on a accueilli un patient de Mulhouse – ont été essentiels ; on n’aurait pas pu mettre en place tout cela, tout seul. » Établissem­ent de taille moyenne avec un management assez direct, l’Institut a fait preuve d’une grande agilité. Et il a aussi prouvé qu’il était « capable de communique­r facilement avec tous les établissem­ents voisins ». Si Michel Salvadori estime qu’il est encore trop tôt

pour le débriefing, il indique que les équipes travaillen­t « d’ores et déjà sur ce qu’on doit maintenir de manière permanente dans les prochains mois, que ce soit en lien avec le

virus, ou avec un autre événement de ce type. » Un exemple : intégrer, avant l’hiver, le coronaviru­s dans le panel des virus recherchés par le laboratoir­e en cas de prélèvemen­t rhino-pharyngé. Concernant la reprise d’activité, au moins  % des actes différés restent à reprogramm­er. « Nous sommes encore régulièrem­ent en situation de tension sur certains médicament­s. Mais ce que la crise a apporté, c’est une sorte de climat de sérénité. On est tous conscients qu’il y a un nouvel effort à fournir pour la remise en route. »

Newspapers in French

Newspapers from France