Var-Matin (La Seyne / Sanary)

« Une gestion au jour le jour »

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Stéphane Bardet, directeur Audition conseil

« À la fin du prêt garanti par l’État, la moitié des centres d’audition ne passera pas le cap, prédit Stéphane Bardet. Quoi qu’il en soit, nous ne sommes pas en capacité d’encaisser une deuxième vague. »

Concernant la gestion de crise, le directeur du premier groupement d’audioproth­ésistes indépendan­ts en France décrit une situation « très compliquée » : « On a dû fermer nos centres, et une semaine après [...] mettre en place des services d’urgences. Il a fallu qu’on s’invente un équipement [...]. On a eu une gestion au jour le jour, avec un arrêt total des

encaisseme­nts mais une permanence des soins à assurer qui avait un coût, et aucune aide. » Il y a bien du positif, « de belles histoires, mais on aurait aimé plus d’infos, savoir quoi faire, comment faire ». L’entreprise sort « différente du confinemen­t, avec une certaine fierté d’avoir répondu à nos patients malentenda­nts ». Mais elle a une question : «On se demande si on n’aurait pas pu lever plus tôt toutes ces mesures drastiques, en tenant compte de la balance bénéfices-risques au niveau économique. »

« On a fait fi de tous les statuts, on a su discuter… » Sylvain Lambert, DGA groupe Kantys, Saint-George

S’agissant de la gestion de la crise, la polycliniq­ue Saint-George a souhaité « être partie prenante dès le début avec un secteur dédié Covid + en soins continus qui est monté en charge jusqu’à la création d’une unité de réanimatio­n, avec l’appui de l’ARS et du CHU pour la formation notamment, détaille Sylvain Lambert. Grâce aussi aux médecins libéraux qui nous ont aidés à mettre en place une liste de gardes. Finalement, on n’a pas eu d’activité en réa, mais on a pu la mettre en place et jouer ce rôle de soutien. On a fait fi de tous les statuts, tout le monde s’est concentré sur une seule chose : prendre en charge les patients. On a su discuter avec tout le monde, sans a priori .Laforce d’un territoire, c’est ce maillage public-privé-secteur libéral. » Comme la plupart des cliniques privées, le groupe SaintGeorg­e a vu son activité hors Covid s’effondrer. «Laperte fiancière a été importante, témoigne Sylvain Lambert. Mais on a la chance d’avoir une taille critique qui nous permet d’encaisser même si l’impact est fort. Quand on est privé, il faut des ressources financière­s ; si les cliniques ont eu tendance à se regrouper, c’est aussi avec cette arrière-pensée financière. »

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