« Une remise à plat du système de santé »
Thierry Pattou, représentant la Mutualité Française
Thierry Pattou a rappelé que « les mutuelles se sont fortement mobilisées dès le confinement », en continuant d’assurer les remboursements, en proposant diverses aides aux personnes fragiles, en maintenant leur offre de soins dans les EHPAD, les crèches ou les centres de soins de suite et de réadaptation « qui se sont adaptés pour accueillir des patients Covid, comme le centre Pierre-Chevalier à Hyères ». Sur la partie commerciale (centres dentaires, optiques, audioprothèses) la perte de CA est de millions d’euros. « Il va y avoir des faillites, prévient le président de la délégation. Mais comme beaucoup de gens ont moins consulté, on a aussi économisé de l’argent. Un fonds se met en place pour aider les mutuelles les plus en difficultés. Cette crise a été épouvantable pour nous aussi. » Après « cette crise absolument inédite » qui « a mis en lumière des faiblesses historiques : le financement, la relation ville hôpital, la politique de prévention, la prise en compte du vieillissement, la rémunération des professionnels de santé et le coût de la santé », Thierry Pattou appelle à « une remise à plat du système de santé ». Et il espère que le Ségur de la santé « ne sera pas du saupoudrage ».
« On a fait preuve de beaucoup d’agilité » Stéphane Merlin, directeur QHSE chez Arkopharma L’entreprise située à Carros a pleinement participé à l’effort de solidarité national en fabriquant et en distribuant des gels hydroalcooliques. « On a fait preuve de beaucoup d’agilité, beaucoup plus que le gouvernement, analyse Stéphane Merlin. Heureusement qu’on n’a pas attendu ses directives pour mettre en place nos organisations au sein de l’entreprise ! C’était juste impossible. Il y a eu beaucoup de cafouillages dans la communication. » Il souligne aussi une contradiction : « On participe, mais à côté de ça, on subit les autorités qui viennent un peu nous chercher des poux dans la tête, en prenant un certain nombre de garanties, assez excessif. Ce n’était surtout pas le moment ! On a eu à subir beaucoup de questions de la part de la DREAL et des autorités. »