M. Vuillemot: «L’union apporte fraîcheur et dynamisme»
Le maire sortant, arrivé en tête au 1er tour, a fusionné sa liste avec celle de Luc Patentreger, qui s’est retiré. Explications sur ce pacte et les projets qui en découlent
Luc Patentreger ne vous avait pas ménagé durant la campagne. Cette fusion avec son équipe, vous y avez cru jusqu’au bout ? Oui, d’autant que j’avais fait une exégèse de nos deux programmes et que, dans l’ensemble, il y avait une réelle convergence entre les deux. Du coup, passé le er tour, il aurait été difficile d’expliquer qu’on ne pouvait pas construire ensemble. Et puis, à aucun moment je n’ai formulé de critiques négatives sur le projet de Luc et son équipe, indiquant même que ma porte était grande ouverte.
Dans le pacte signé entre vous, vous acceptez de revoir les projets immobiliers décriés… notamment par la liste verte. Il est donc encore possible de les stopper ?
Déjà, à ceux qui me qualifient de bétonneur, je rappelle que depuis , nous avons réduit de % les zones ultra-urbanisables, tout en augmentant les surfaces naturelles et agricoles. Je rappelle aussi que j’ai tout fait pour que le projet sur Bois Sacré ne sorte pas (en limitant de moitié la surface constructible et le nombre de logements), et je ne sais d’ailleurs pas s’il sortira.
Pour quelle raison ?
Une évolution récente de la loi permet de figer en nonurbanisable un quartier où des fonctionnalités urbaines sont absentes, par exemple en termes de mobilité. Or ce projet immobilier, pour lequel j’ai réclamé une étude d’impact, est de nature à provoquer des dysfonctionnements pour le quartier et le coeur de ville…
Et pour Coste Chaude ?
C’est plus compliqué car arrêter ce projet suppose de payer plus de millions à l’EPF (), alors que je n’ai cessé d’oeuvrer pour le désendettement de la ville. Si on l’arrête, Luc est conscient que cela serait au détriment d’autres projets et fragiliserait la situation budgétaire. Sans compter que nous avons aussi en tête la nécessité – et le devoir républicain – d’apporter des réponses aux gens en attente de logement (ils sont à La Seyne). Toujours est-il que nous sommes d’accord avec Luc pour retravailler le projet à Coste Chaude, et si – à défaut de pouvoir l’arrêter – nous parvenons à en réduire encore l’impact, on ne s’en privera pas !
Diriez-vous que vous avez verdi votre programme ?
Oui un peu, mais les écologistes étaient avec moi durant les deux mandats. Je dirais surtout que cette union nous apporte davantage de citoyenneté car l’équipe de Luc s’est lancée dans l’aventure avec de nouvelles méthodes de travail ; ce qui nous apporte une certaine fraîcheur et une dynamique portée par les jeunes qui nous rejoignent. De notre côté, on apporte une compétence en matière de gestion de projets et de connaissance du champ institutionnel.
En cas de victoire, vous confirmez le partage des rôles avec Cécile Jourda : elle en charge des affaires de la ville et vous de celles de la métropole ?
Oui, d’autant que je me suis fait le reproche de ne pas avoir, petit à petit, créé les conditions pour que les jeunes s’exercent aux responsabilités du pilotage de projets. Je n’étais donc pas en mesure de passer le relais comme je l’entendais. Alors cette fois, je dis d’entrée que je m’impliquerai moins dans la gestion de certaines affaires communales afin de préparer l’avenir, me permettant également de m’occuper davantage des affaires liées à la métropole. Et ce de façon à insuffler notre sensibilité plus sociale au sein des grandes orientations de TPM.
Il se dit que vous pourriez passer complètement la main à Cécile Jourda en cours de mandat, et que vous seriez candidat aux sénatoriales…
Non, non, je suis candidat pour aller au bout du