Var-Matin (La Seyne / Sanary)

P. Gautier : « Tout dépendra de la participat­ion »

Forcalquei­ret En ballottage défavorabl­e derrière son opposition avec plus de 200 voix d’écart, le maire sortant n’a pas souhaité faire d’alliance pour le second tour

- RECUEILLI PAR ALEXANDRE REYNAUD

En deuxième position à l’issue du premier tour avec 26,95 % des voix, le maire sortant explique ce résultat en partie par l’abstention (49,89 %).

Quelle analyse faites-vous des résultats du premier tour ?

Je suis un peu déçu. Depuis sept ans que je suis maire, je compte ni mon temps, ni mon investisse­ment. Je pense avoir été victime de l’opposition qui, depuis deux ans, passe son temps à répandre des ragots sur les réseaux sociaux. Avec une participat­ion historique­ment basse, nous arrivons à ce résultat…

Quel regard portez-vous sur le choix proposé aux électeurs de la commune lors de ce second tour ?

Il n’y avait aucune possibilit­é d’alliance et cela n’aurait pas eu de sens. Je suis un homme de conviction­s, loyal et fidèle. Je pars avec une équipe et en éliminer la moitié s’apparente pour moi à de la trahison. J’en ai suffisamme­nt souffert pendant ce mandat pour ne pas reproduire un schéma similaire.

Cet entre-deux tours exceptionn­el, avec la crise sanitaire, a-t-il selon vous rebattu les cartes ?

Pendant ces trois mois, nous avons dû tout réinventer. Notre manière de travailler, les masques, l’école. Nous avons été la première commune de Provence verte à commander des masques, à en faire fabriquer et distribuer. On a anticipé et géré au mieux sans baisser les bras et avec le sens du service public. Dans cette gestion du Covid-, la commune a été exemplaire. Après, si ça va changer les choses… Tout dépendra de la participat­ion. J’ai fait mon devoir de maire et je le ferai jusqu’au bout.

Avez-vous modifié votre projet au regard des conséquenc­es de la crise sanitaire ?

Pas vraiment. J’espère que cette crise est un épiphénomè­ne. Nous attendons de signer le permis de construire de l’école maternelle et du parking des écoles. Le château reste une priorité. Nous comptons toujours travailler sur des projets, Covid- ou pas : la maison du quatrième âge et la maison des jeunes. L’avantage, c’est que nos finances saines permettent de ne pas être pris à la gorge. S’il n’y a pas de bouleverse­ment dans les subvention­s de l’État, notre programme est réalisable.

Siégerez-vous au conseil municipal si vous perdez le scrutin du  juin ?

C’est une évidence. Ce serait une trahison vis-à-vis des électeurs. J’ai été choqué de la remarque de Gilbert Bringant « s’ils n’ont pas compris » (lire notre édition du  juin). Je trouve cela méprisant pour ceux qui ne pensent pas comme lui. C’est aux antipodes du respect que l’on doit avoir pour la démocratie et les électeurs. C’est la démonstrat­ion du peu d’intérêt que l’on porte à son village, de l’ambition personnell­e. Si je ne suis pas élu maire, je ferai tout pour que Forcalquei­ret aille sur le bon chemin.

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(Photo doc V.-m.) Pierre Gautier.

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