À Draguignan, civils et militaires en petit comité
Pour importante qu'elle demeure au coeur des anciens combattants, jamais encore à Draguignan la commémoration de l'appel historique du général de Gaulle n'avait revêtu ce caractère particulier. Hier en fin de journée, devant le monument de la résistance, place de la Paix, seules les autorités civiles et militaires se sont rassemblées pour honorer la mémoire des résistants. Un petit comité dans le respect des mesures sanitaires a ainsi rappelé qu’il y a 80 ans, le 18 juin 1940, la France vivait les heures les plus sombres de son histoire. Vaincue militairement, la IIIe République s’effondrait moralement et abandonnait les destins de la nation au maréchal Pétain. Alors que l’heure était au renoncement, sur les ondes de la BBC à Londres, retentissait une voix solennelle et poignante qui appelait le peuple français à la résistance. Le général de Gaulle entrait dans l’Histoire. Devant le monument, le général Alain Vigreux, président du Comité d’entente et de liaison des associations patriotiques, a procédé à l’évocation historique de l’appel du 18 juin, avant que Serge Prevot, président des médaillés militaires redise les paroles du grand homme. Puis, le sous-préfet Eric de Wispelaire a lu le message de la secrétaire d’Etat auprès de la ministre des armées Geneviève Darrieussecq. Cinq gerbes ont ensuite été déposées par Eric de Wispelaire, la vice-présidente du conseil départemental Marie Rucinski-Becker, le maire Richard Strambio, le colonel Forestier et le général Alain Vigreux.