Var-Matin (La Seyne / Sanary)

L’union sacrée suffira-t-elle pour battre M-E. Lansade ?

Les résultats du second tour, le 28 juin, s’annoncent très incertains mais le maire sortant tout comme Mireille Escarrat affichent leur sérénité. Rencontre (à distance) et réponses croisées...

- RECUEILLI PAR E. C.

Au soir du 15 mars dernier, Marc-Etienne Lansade fulminait : face à une opposition partie très divisée sur quatre listes, le maire sortant loupait sa réélection de 96 voix, avec un score de 47,50 %. Rageant pour celui qui doit désormais faire face à une union sacrée derrière Mireille Escarrat. Autant dire que les résultats du scrutin du 28 juin s’annoncent très incertains, et dépendront sans doute de la capacité des deux candidats à mobiliser les abstention­nistes du premier tour, dans un contexte sanitaire encore sensible...

Comment abordez-vous ce second tour ? Marc-Etienne Lansade : « Avec sérieux, déterminat­ion et sérénité. Je garde le cap qui est le mien et je suis impatient de poursuivre mon action au service de Cogolin en faisant aboutir les projets que je porte avec ma nouvelle équipe. Une équipe qui a fait ses preuves et dont je suis très fier. » Mireille Escarrat : «Jesuissere­ine et plus que jamais combative ! Nous avons réussi ce qu’une grande majorité de Cogolinois et de Cogolinois­es souhaitait pour leur ville : unir toutes les forces en présence pour offrir une alternativ­e crédible et apaisée à la gestion opaque du maire sortant. Cette union est le résultat de négociatio­ns sincères, d’échanges, de concession­s et d’ouvertures réciproque­s. »

Le report a-t-il modifié la « donne » de ce 2e tour ? M-E. L. : « Je me retrouve face à une liste incohérent­e regroupant des gens sans unité de projet qui se sont unis forcés, contraints. Contrairem­ent à eux, j’ai cessé la campagne pour exercer mes fonctions de maire en étant sur le front pour mes administré­s, pour les protéger. L’heure n’était pas à la polémique, ils ne l’ont pas compris. Faire de la politique c’est proposer, et non pas s’opposer ou calomnier. Je ne vois rien d’autre que de la rancoeur, voire de la haine, en face. Cela ne constitue pas un projet pour une ville et ses habitants. » M.E.: « Avant le premier tour, nous avions déjà convenu de nous désister pour le candidat le mieux placé. Mais l’idéal était de faire une fusion des listes. Il est vrai que nous avons eu plus de temps pour nous rencontrer, fusionner nos listes, nos logos, trouver un nom de liste « Unis pour Cogolin » et surtout harmoniser nos programmes. Je remercie JeanPaul Trilles et ses colistiers qui ne pouvaient pas participer à cette fusion mais nous ont apporté immédiatem­ent leur soutien. Nous allons bientôt publier les noms de mes adjoints. Les Cogolinois verront que personne n’a été oublié. »

L'argent dépensé pour faire face à la crise sanitaire et relancer l'activité économique va-t-il impacter le budget de la commune ? M-E. L. : « À la marge, mais ceux qui sont impactés sont les entreprise­s avant tout. Le budget d’investisse­ment devra être maintenu afin de soutenir l’activité locale, c’est la raison pour laquelle il est capital que les projets que je porte depuis des années aboutissen­t. Je mettrai un point d’honneur à soutenir nos commerces et nos artisans. Ce sont eux qui font vivre la ville. Je suis et resterai à leurs côtés. » M.E.: « Bien sûr qu’il l’impacte et va l’impacter encore. En ce qui concerne les dépenses communales, nous devrons faire des choix, établir des priorités. Bien que la situation s’annonce difficile, nous nous sommes engagés à ne pas augmenter les impôts car réduire le pouvoir d’achat de nos concitoyen­s s’avérerait la pire des réponses face aux conséquenc­es de la crise. »

Vous a-t-elle amené à fixer de nouvelles priorités dans votre programme ? M-E. L. : « Elle nous a amenés à deux réflexions : d’une part, porter en priorité les projets qui ont un impact positif pour l’économie locale et étaler dans le temps les autres actions ; d’autre part, lister l’ensemble des risques majeurs non encore identifiés et proposer une réponse locale afin de prémunir la ville et protéger la population. » M. E. : « La crise n’a fait que souligner le bien-fondé de notre programme, la nécessité de promouvoir les circuits courts, favoriser l’installati­on de jeunes agriculteu­rs, conforter les commerces de proximité, soutenir nos entreprise­s, aider les plus démunis, fragiles, isolés d’entre nous. Nous avons enrichi ce programme de nouvelles dispositio­ns nées du confinemen­t comme le dispositif 2S/2C (sport/santé, culture/civisme) dans les écoles ou le lancement du programme “Savoir rouler à vélo” pour les enfants de 6 à 11 ans. »

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(Photos D.R.) Marc-Etienne Lansade et Mireille Escarrat face à face pour ce deuxième tour.
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