Le Jardin exotique fermé pour travaux jusqu’en
Le parc presque centenaire doit se refaire une petite beauté. Des travaux importants sur le fond, mais qui ne transformeront pas le lieu, que les visiteurs retrouveront l’année prochaine
C’est un lieu emblématique pour les Monégasques, et pour les visiteurs de la Principauté. Mais cette année, il faudra faire sans. Le Jardin exotique restera fermé toute l’année, le temps de procéder à quelques travaux. Nous vous en parlions en janvier dernier : des faux rochers surplombant l’entrée de la grotte de l’Observatoire présentaient de sérieux risques et avaient occasionné la fermeture de la grotte. La faute au temps qui passe, et à la pluie qui s’est attaquée depuis près d’un siècle aux parois de ce lieu ouvert en 1933, et dans lequel « rien n’a changé depuis, hormis quelques petites réparations d’entretien », précise André J. Campana, adjoint au maire de Monaco délégué au Jardin exotique. Alors bien sûr, il fallait intervenir. « Il était prévu de faire des travaux sur les vrais rochers pour permettre la réouverture de la grotte. Et par la suite, nous devions nous attaquer aux passerelles. Sauf qu’en raison de la crise sanitaire, les travaux qui auraient dû être terminés n’ont pas pu être faits. Ils commencent maintenant. Nous nous serions retrouvés dans la configuration d’un jardin presque entièrement fermé », précise la directrice Diane Ortolani.
Nouvelles normes
Les passerelles, c’est le second sujet de ces travaux. Fabriquées dans le style rocaille (du béton au motif végétal, à l’instar du parc parisien des Buttes Chaumont), certaines présentent de sévères fragilités. Des travaux là aussi importants : « Il va falloir mettre une grue, enlever la structure des passerelles, dévoyer le réseau électrique de l’ascenseur public qui va à l’hôpital, dont les câbles passent par là, il va falloir protéger les plantes qui sont en dessous », énumère la directrice. Là, il est possible qu’il y ait un peu de changement pour les visiteurs. « Les normes de sécurité ont changé, et les normes de travail aussi. Il va falloir doser, faire un compromis, pour trouver quelque chose qui pourrait être mis en place rapidement.
Les faux rochers, constitués de mortier projeté sur des structures métalliques, présentent des fragilités. Le but n’est pas de rester fermé trois ans », résume Diane Ortolani. Impossible, pour l’heure, de savoir à quoi cela ressemblera. Cela devrait faire l’objet de débats au conseil communal. Autre indice qui restera visible : les espèces de gros boulons qui serviront à fixer les rochers, et que l’on appelle des clous : « Nous voulons éviter d’utiliser du faux rocher ou de la résine pour masquer ces éléments, là où une teinte du métal suffit à les fondre dans le décor. Cela permettra de garder un oeil dessus, particulièrement aux endroits où il y a déjà eu des problèmes. »
Nouveaux horizons
Pendant ces mois de fermeture, le personnel ne restera pas à se tourner les pouces. Des panneaux d’information supplémentaires devraient être installés dans les allées du jardin, pour développer sa fonction pédagogique. Diane Ortolani souhaite aussi faire entrer le digital dans le jardin. « Cela permettrait, par exemple, aux personnes à mobilité réduite de découvrir les endroits du jardin qui leur sont inaccessibles, comme la grotte. Ou encore de faire découvrir à tous le jardin d’un autre point de vue. » Un projet qui doit être développé, mais qui ravira à coup sûr petits et grands.