Le CLA S fait son shooting“Brake dance” sur l’asphalte
En version shooting-brake, le Mercedes-AMG CLA 45 S cumule les atouts : élégant, polyvalent, hypersportif… Ne lui manquerait presque que l’hybridation… pour alléger, un peu, son malus écolo
Après avoir successivement essayé la caractérielle et très attachante AMG A35, le CLA shooting-Brake dans une plus conventionnelle mais très convaincante version 200 AML Line de 163 ch, on commence à bien connaître l’aninal. Mais, cette fois, c’est le volant de la plus méchante incarnation de la compacte que nous avons pris le CLA SB 45 S. Premier constat, contre toute attente, son look fait l’unanimité ! Sa robe spécifique (gris montagne magno designo facturé 2 450€) y contribue sûrement : sur son passage, le break de chasse dévisse autant la tête d’ados des quartiers chauds que celle des seniors de la Croisette. Nous, c’est sa mine patibulaire de squale mal luné qui nous fait craquer. Ses ailes élargies, ses portes sans montant renforçant l’effet coupé, ses appendices aéro sur son bouclier et sa ligne de toit fortement inclinée, à contre-courant des SUV, dont on raffole. Mais on fond carrément sur sa grille de calandre spécifique à lames verticales, similaire à celle de l’iconique AMG GT, digne héritière elle-même de la 300 SL « Papillon », victorieuse en 1952 des 24 h du Mans et de la non moins célèbre épreuve mexicaine Carrera Panamericana !
Le nouveau 4 cylindres turbo développait sous le capot de l’AMG A35 la rondelette puissance de 306 ch. Là, les sorciers de Mercedes ont réussi l’exploit d’en sortir 421 ch ! Mais plus que des chiffres, c’est la capacité à tracter/propulser de concert ce break affûté avec aussi autant de prévenance. Qui dit « 4Matic + » induit une transmission intégrale intelligente qui la rive au sol ! L’autre tour de force est de concilier progressivité et imperceptible montée des rapports en mode Comfort pour balader toute la famille sur la route. Et papa (ou maman !) sur circuit… Tout juste rageur sous les 4 000 tr/mn, le bloc bodybuildé devient furieux en mode Sport +, voire Race sur piste (qui autorise même des drifts avec la fonction Master) et distille de savoureux borborygmes en phase de décélération. On oublie alors l’armoire normande dans le coffre et l’image de part et d’autre du pare-brise se trouble très, très, très rapidement… L’auto s’inscrit alors avec précision en courbe. Et les larges disques de freins perforés et ventilés pincés par pistons à l’avant permettent de vite calmer le jeu.