Balade avec les chevriers à Montrieux
Une balade avec les chevriers de Montrieux a été organisée en collaboration avec le parc naturel régional (PNR) de la Sainte-Baume et la commune de Méounes. Et le moins que l’on puisse dire est que lorsque l’on travaille avec les animaux et la nature, les vrais décisionnaires, ce sont les éléments. La balade, préalablement prévue le 10 juin, et repoussée de quinze jours faute à la période pandémique, a vu son horaire de départ reculé à cause d’une chaleur écrasante qui n’était pas compatible avec le bien-être des chèvres. Et, pour les chevriers, Marc Ambrosi, Elsa Rousseau et son compagnon, la priorité sont les bonnes conditions d’existence de leurs bêtes. Elsa explique au groupe que, « contrairement à un élevage intensif », ils procèdent à une seule traite par jour et fabriquent un seul fromage. Ainsi, l’essentiel de leur travail est de conduire les chèvres dans la colline. D’une part, leur alimentation est totalement naturelle et cette nature se retrouve dans les fromages qu’ils produisent. D’autre part, cette pratique ancestrale du pastoralisme a façonné les paysages et permet de conserver une biodiversité variée. Elsa souligne qu’« au-delà de l’élevage, les éleveurs jouent un rôle important de gestion du milieu forestier ». Elle détaille les nombreuses tâches qui incombent aux éleveurs qu’ils sont, de la bergerie à la fromagerie en passant par la colline.
Montée vers la chartreuse
Le public, composé d’enfants, de parents et de grands-parents, comprennent qu’il ne s’agit pas uniquement de se balader dans la colline et que les journées de douze heures de labeur sont parfois harassantes. La contrepartie, évidemment, est le cadeau que leur offre chaque jour la nature. Après un petit nettoyage au gel hydroalcoolique, le groupe a été invité à suivre le parcours, du jour, des chèvres. Tous sont montés vers la chartreuse, au rythme du broutage caprin, dans la fraîcheur ombragée des arbres centenaires de la forêt de Montrieux. Cette balade s’est poursuivie, pour certains, jusqu’au coucher du soleil, moment où le troupeau retourne à la bergerie pour passer la nuit. Visiblement, le public a été, non seulement conquis par l’ensemble de la promenade, mais très intéressé au vu des nombreuses questions qui ont fusées à l’adresse des chevriers. L’initiative a été une belle occasion de découvrir, ou redécouvrir, un métier, un lieu, un milieu, un mode de vie caractéristique des collines varoises.