Cancer : examen essentiel pour suivre l’évolution
Avec la cardiologie, la cancérologie est la discipline pour laquelle les indications d’examens IRM ont le plus progressé. Le Dr Sébastien Novellas cite l’exemple du cancer de la prostate. « On a longtemps été contraint de réaliser des biopsies non ciblées, “à l’aveugle”, dans toute la glande, pour localiser la tumeur. Désormais, il est recommandé par les sociétés savantes (lorsque l’examen clinique ne permet pas de conclure) de réaliser au préalable une IRM dite multiparamétrique. Cet examen augmente la validité des prélèvements ultérieurs ; le chirurgien urologue sait précisément à quel endroit il doit privilégier les biopsies tissulaires. » Au-delà de cet exemple précis, l’IRM constitue un outil essentiel pour le diagnostic et le suivi de la progression de la maladie à long terme, avec des effets démontrés sur le pronostic. « C’est valable pour plusieurs types de cancers : cancer du foie, du pancréas, de l’utérus… Mais, malheureusement, le sous-équipement global se traduit par des délais d’attente encore trop longs pour satisfaire les besoins dans le champ de la cancérologie. Avec le risque de retard diagnostique et par voie de conséquence de prise en charge. Aussi, est-on souvent obligé de choisir une autre technique, fût-elle plus irradiante et moins performante, comme le scanner. »
l’établissement de santé vient, en effet, de voir son parc d’imagerie enrichi d’une nouvelle IRM. Une « victoire » obtenue en grande partie grâce aux projets médicaux associés à cette nouvelle machine « qui sera principalement
dédiée à la cancérologie et à la réalisation d’IRM cardiaque de stress, un examen destiné à analyser le fonctionnement du coeur.»