Var-Matin (La Seyne / Sanary)

La Seyne Nathalie Bicais (LR) a balayé la gauche

Malgré la présence d’une deuxième liste à droite, l’élue Les Républicai­ns est parvenue à renverser Marc Vuillemot, maire socialiste de la deuxième ville du Var depuis 2008

- MA. D.

tour

Nathalie Bicais (Divers droite)

Marc Vuillemot (Union de la gauche)

Sandra Torres (Divers droite) Dorian Munoz (Rassemblem­ent nat.)

RAPPEL

Marc Vuillemot

TOUR

, % , % , % , % , % , % , % , % athalie ! Nathalie ! » Il est 22 h quand Nathalie Bicais, sûre de sa victoire depuis longtemps déjà, arrive au Bouddha Beach, un établissem­ent du bord de mer aux Sablettes où l’attendent, enthousias­tes, ses partisans. « Cette victoire, c’est la vôtre ! On ne nous a rien épargné et on a quand même gagné », lance-t-elle à la foule. Elle s’engouffrer­a ensuite dans le bar-restaurant pour une soirée d’allégresse qui contraster­a, forcément, avec la déception vécue par le clan du maire sortant, Marc Vuillemot (lire par ailleurs). A gauche depuis 2008, la deuxième ville du Var voit ainsi arriver à sa tête Nathalie Bicais, 55 ans, conseillèr­e départemen­tale Les Républicai­ns et élue municipale depuis 1995. Partie très tôt en campagne aux manettes d’une « coalition » de la droite et du centre, celle-ci a su composer avec un scénario qui lui était pourtant défavorabl­e : une liste d’union de la gauche face à une droite divisée. Mais la dissidente Sandra Torres, mise au ban des LR pour avoir refusé de jouer la gagne avec Nathalie Bicais, n’aura finalement que peu pesé. Et ce, malgré un duo volontaire avec Serge Daninos, exadjoint d’Arthur Paecht. Même constat pour Dorian Munoz, le candidat du RN, auteur d’un score bien en deçà de ses attentes.

La première femme maire de l’histoire seynoise

Même si l’abstention, une nouvelle fois très forte (62 %), brouille les cartes, une partie de leur électorat respectif du premier tour s’est donc reportée sur la candidatur­e de Nathalie Bicais. L’architecte a réussi là où ses prédécesse­urs avaient échoué, en incarnant le vote utile au second tour pour les électeurs d’une droite allant du RN à l’UDI. Du côté de Marc Vuillemot, l’alliance réalisée in extremis avec Luc Patentrege­r n’a pas totalement fonctionné. De 37 % de voix cumulées le 15 mars dernier, les deux listes fusionnées ne seront pas parvenues à briser le plafond de verre. Et à la Bourse du travail, la tristesse et la résignatio­n se lisaient sur les visages des militants de gauche, malgré les masques. Après un passage avenue Gambetta, Nathalie Bicais, elle, avait donc décidé de ne pas s’attarder. « Il n’y a pas la clim’ là-bas », souriait l’un de ses colistiers. Son équipe réunie aux Sablettes, son « fief », la nouvelle maire a plus probableme­nt souhaité marquer là une rupture symbolique avec les usages de son prédécesse­ur. Et peut-être aussi éviter les tensions que certains prédisaien­t au bout d’une campagne qui n’aura pas toujours brillé par sa courtoisie, loin s’en faut. Ce sont ainsi les pieds dans l’eau, que les membres de la liste victorieus­e ont fêté l’accession d’une femme au poste de maire. Une première dans l’histoire de La Seyne.

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(Photos Dominique Leriche) C’est dans un établissem­ent de plage aux Sablettes, au milieu de ses partisans, que Nathalie Bicais a fêté sa large victoire au second tour des municipale­s.
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