Sans contestation, le maire sortant a gagné son duel
« Que les électeurs comparent ! » Dans la dernière ligne droite, voilà quelques jours, le premier magistrat sortant Jean-Pierre Giran avait invité les électeurs à comparer son bilan, son projet et son équipe à celui de son principal adversaire et ancien maire Jacques Politi (2008-2014) ! C’est ce qu’ils ont fait hier en renouvelant son bail pour six ans à l’hôtel de ville. Une élection qui a sensiblement mobilisé autant d’électeurs qu’au premier tour avec une participation de 39,98 % contre 38,22 %.
Meilleur score qu’en
Avec 48,20 % des suffrages, Jean-Pierre Giran a été très confortablement réélu. Il a sans nul doute bénéficié de la prime au sortant qui l’avait déjà placé en tête au premier tour, là encore avec une large avance. Avec 7 421 voix, il recueille près de 2 500 nouveaux suffrages. Les 700 électeurs supplémentaires mobilisés par rapport au premier tour n’expliquent pas son score. Il semble qu’une partie des électeurs du 15 mars, qui avaient voté pour d’autres listes que celles engagées hier, se sont reportés sur lui. Au final, pour Jean-Pierre Giran la triangulaire dans laquelle s’était invitée Yves Kbaïer, soutenu par le RN, s’est résumée à un duel avec son plus farouche adversaire et prédécesseur. Jacques Politi avait pourtant ouvert sa liste à un (trop ?) large rassemblement en fusionnant avec William Seemuller (soutenu par LREM et le Modem au premier tour) et l’adjointe au maire Chantal Portuese. Mathématiquement, l’alliance pouvait espérer virer en tête hier soir. Si additions et politique ne donnent pas des calculs toujours très justes, Jacques Politi a pourtant bien engrangé 3 105 électeurs de plus par rapport au premier tour. Soit plus que les voix réunies de William Seemuller et de Chantal Portuese (1 966 et 875) qui se sont semble-t-il en grande partie reportées sur l’ancien maire. Mais cela n’aura pas été suffisant pour l’emporter. Le maire n’avait pas manqué de fustiger cette « ligue », comme il l’avait qualifiée au lendemain de son officialisation, et qui pouvait sembler menacer sa réélection. Et pourtant avec 1391 voix d’avance sur son adversaire, sa victoire est plus nette qu’en 2014 où il l’avait emporté avec 1002 suffrages. Enfin, Yves Kbaïer a perdu entre les deux très longs tours plus de 200 voix. Le candidat qui avait joué la carte de l’ouverture en étant soutenu par le RN sans en être adhérent, n’a finalement pas suscité d’adhésion. A noter que le vote blanc a beaucoup progressé hier avec 371 bulletins contre 147 au premier tour. La gauche n’étant pas représentée, de nombreux électeurs ont accompli leur devoir citoyen mais refusé d’arbitrer le duel à droite.