Salernes : Cédric Dubois déjoue les pronostics
Mathématiquement, il était derrière. Mais les calculs politiques, on ne les goûte que modérément du côté de Salernes. Gérard Achenza l’a appris à ses dépens, Cédric Dubois l’a vérifié avec le sourire. C’est ce dernier qui va s’installer sur le fauteuil de maire que laisse vacant la sortante Nicole Fanelli, avec une victoire sans appel, qui s’est vite dessinée alors que remontaient les rumeurs issues des trois salles de dépouillement. L’alliance de l’entre-deux tours n’a pas porté ses fruits pour Gérard Achenza. La fusion opérée avec la liste de Francine Regazzetti, éternelle opposante de la majorité à laquelle appartenait le candidat déchu, a été jugée contre-nature par de nombreux Salernois. De quoi rendre amer l’ex-adjoint aux travaux : «Sije siégerai dans l’opposition ? Je réserve ma réponse… » De ces petites histoires politiques, Cédric Dubois ne parle pas. La voix posée, c’est avec le sourire mais sans triomphalisme que l’homme livre sa première analyse à chaud d’un scrutin particulier. Particulier notamment pour le taux de participation, à peine plus élevé qu’en mars dernier, et toujours franchement faible : 51,87 % de votants, c’est loin du score de 2014 (72,49 %). « J’espérais davantage de votants, mais les dispositions sanitaires ont sans doute freiné certains votants. » De freiner, il n’est pas question pour Cédric Dubois. « Dès demain [aujourd’hui, NDLR], j’ai rendez-vous avec Nicole Fanelli pour envisager ma prise de fonction. » L’ingénieur a visiblement hâte de revêtir l’écharpe. « Je veux qu’on se mette au travail, nous avons un projet à mettre en oeuvre. Alors pour ma part, je vais commencer à m’y mettre ce soir ! » Ce sera après avoir remercié les votants, ici, devant les bureaux de vote de l’espace Sandro. Après aussi avoir grignoté un bout de sanglier (!) chez des amis. « Mais je mesure la responsabilité qu’est la nôtre. »