Vous les avez applaudis tous les soirs à heures ? Rejoignez-les demain
« Des personnels renforcés, l’arrêt de fermetures de lits, et des augmentations de salaires » : l’ordonnance noircie par les blouses blanches demeure inchangée depuis des années. Le monde hospitalier, celui du médico-social et les établissements d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes attendent toujours la délivrance par le ministère de la Santé de ces précieux remèdes pour stopper l’hémorragie d’un système de santé en souffrance. En colère, et surtout déterminés à ne pas relâcher la pression, les agents seront encore, ce mardi 30 juin, dans la rue à l’appel de l’intersyndicale FO-CGT et Sud Solidaires. Ils espèrent fortement que tous ceux qui les ont applaudis, depuis leur balcon, durant la période de confinement, descendront dans la rue les rejoindre à 19 heures, devant la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de La Rode à Toulon, mais aussi à la même heure à Draguignan, à 19 heures devant la CPAM avenue LazareCarnot.
Ce n’est pas le fruit du hasard si l’intersyndicale a choisi ces deux lieux de rassemblement « hautement symboliques. »« De la Sécurité
sociale à la santé, il n’y a qu’un pas ! », relaie Manon Magagnosc, secrétaire générale CGT au Chits, au nom de l’intersyndicale. Ils sont appelés à porter ensemble la défense de l’hôpital public en proie à des déficits aggravés par le manque de recettes durant la crise sanitaire, et rappelés, ce mardi à 14 heures, dans le hall de l’hôpital Sainte-Musse par l’intersyndicale au Chits, FO-CGT. Il sera aussi question de la prime Covid-19 promise par le chef de l’État, et non celle de la division versée en juin à deux vitesses, bien éloignée de l’union des équipes qui a fait barrage au coronavirus.
« Nous avons besoin de vous dans la rue »
« Vos applaudissements ne suffisent plus, ont adressé aux citoyens les représentants syndicaux FOCGT-Sud Solidaires dans un tract, distribué, ce vendredi matin, sur le cours Lafayette à Toulon. Nous avons besoin de vous dans la rue pour une prise en charge de la qualité. » Malgré leur épuisement dans une lutte contre le coronavirus, les blouses blanches avec les citoyens battront le pavé. Une fois encore, ils ne réclameront « ni médaille ni charité mais de meilleures conditions de travail ». Cela passe par « un plan d’embauche massif de personnels qualifiés et la titularisation des contractuels ». Parmi les revendications portées lors de la grande journée du 16 juin portée par l’intersyndicale alors rejointe par la CFDT, « la reconnaissance systématique au titre de la maladie professionnelle pour les personnels atteints du Covid-19, les 1 500 euros de prime pour tous les personnels du sanitaire, des Ehpad et du médico-social comme la majoration à 50 % du paiement des heures supplémentaires. »